Djemaoune Noureddine: Doyen des donneurs de sang, symbole d’altruisme et d’humanité

Djemaoune Noureddine: Doyen des donneurs de sang, symbole d'altruisme et d'humanité

BOUMERDES- Il y a neuf ans déjà, l’APS avait dressé le portrait de Djemaoune Noureddine, septuagénaire à l’époque, doyen des donneurs de sang en Algérie, qui continue, aujourd’hui, avec les mêmes entrain et vitalité, à perpétuer la tradition du don sang, devenue une véritable passion qui coule dans ses veines. 

Lors de notre deuxième rencontre avec M. Djemaoune, organisée au siège de l’association de wilaya des donneurs de sang,  créée par lui-même il y a près de vingt ans, ce philanthrope a engagé une discussion passionnante sur son long parcours de don de sang, au service de la société et ses bienfaits sur son état de santé, alors qu’il s’approche des quatre-vingt ans.

Avec une immense fierté, M. Djemaoune cite quelques-uns de ses exploits réalisés tout au long de ce parcours, avec un record de 104 dons effectués, avant de mettre un terme à ses actions à l’âge de 72 ans, sur conseils de son médecin. Un record non égalé au niveau national, s’est-il vanté.

40 ans de don de sang

Une grande histoire d’amour lie ce philanthrope avec le don de sang, qui a duré 40 ans. Une histoire qui a débuté alors qu’il avait la cinquantaine, lorsqu’il est tombé, fortuitement, dans ce monde particulier du don de sang, pour être au service de la société et aider les malades qui avaient grand besoin de cette matière vitale essentielle. 

« J’ai réalisé mon premier don de sang en 1987, au niveau de l’esplanade de la Grande poste d’Alger », se souvient encore cet octogénaire.

Depuis cette date, « je n’ai jamais cessé de faire des dons réguliers de sang, à raison de 6 dons/an, jusqu’à l’âge de 65 ans, où ces actions ont été réduites à une moyenne de 3 à 4 fois/an », a-t-il affirmé.

Pour ce philanthrope, la bonne santé dont il jouit actuellement, est en « grande partie due à une régulière assiduité dans l’acte d’offrir du sang ».

S’enorgueillant d’être l’un « des doyens des donneurs de sang en Algérie », M. Djemaoune a dit que cette assiduité lui a permis de s’organiser au quotidien de façon à réussir toujours à effectuer ses dons, qui font partie intégrante de sa vie.

Du don de sang à l’action associative     

Un an après s’être lancé dans le don de sang, M. Djemaoune a décidé de se mettre au service de la société et des donneurs réguliers. En 1988, il eut  l’idée de créer une association des donneurs de sang avec un groupe de donneurs originaires de Boumerdes.

Avec la pénurie de sang enregistrée au sein des hôpitaux à la fin des années 80, il participe à la sensibilisation de la société, à l’organisation et à la mobilisation des donneurs de sang, outre la collecte directe de sang.

Quelques années plus tard, M. Djemaoune devint un membre actif du bureau exécutif de la Fédération Algérienne des Donneurs de Sang, avant d’être nommé secrétaire général de cette instance. Il devint, ensuite, membre du bureau exécutif de la Confédération Maghrébine des Donneurs de Sang, tout en activant dans plusieurs autres associations versées dans le don d’organes humains.

Pour M. Djemaoune, il est temps de prendre en charge ce secteur sensible, à travers le développement et l’amélioration des services concernés, appelant les autorités publiques à s’intéresser davantage à son association, en lui consacrant un siège décent. Il a également mis l’accent sur la nécessité de créer un centre mobile de transfusion sanguine destiné particulièrement aux régions isolées et zones rurales enclavées, outre la réalisation d’un centre spécialisé de transfusion sanguine au siège de la wilaya de Boumerdes.

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