Disponibilité de tous les vaccins pour enfants au titre du calendrier national

Disponibilité de tous les vaccins pour enfants au titre du calendrier national - Algérie
Disponibilité de tous les vaccins pour enfants au titre du calendrier national

ALGER – Le Directeur commercial de l’Institut Pasteur, Dr. Abderazzak Soufi a rassuré les citoyens quant à la disponibilité des différents vaccins inscrits dans le cadre du calendrier national de vaccination infantile, relevant la réception de 950.000 doses de vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons par l’Institut.

L’Institut Pasteur dispose d’un stock de réserve des différents vaccins et a reçu récemment un total de 950.000 doses supplémentaires contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, a fait savoir Dr. Soufi dans une déclaration à l’APS, estimant que cette quantité est suffisante pour couvrir les besoins conformément au calendrier national vaccinal.

« En dépit des conditions sanitaires difficiles dues à la propagation du covid-19 et la suspension du trafic aérien dans le monde, l’Etat a réussi à obtenir ces vaccins et les garantir aux enfants dans le cadre du calendrier national vaccinal, outre les quotas destinés aux élèves durant la prochaine rentrée scolaire », a-t-il poursuivi.

Concernant l’alimentation des régions du Sud durant cette période marquée par l’arrêt de l’activité des moyens du transport interne, le même responsable a valorisé le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP) dans l’alimentation des régions du Sud par leurs quotas de ces vaccins.

S’agissant de l’organisation de la distribution, Dr. Soufi a affirmé que tous les services et les structures chargées de la vaccination des enfants ont reçu les quantités demandées en temps voulu, regrettant, en outre, « le gaspillage enregistré au niveau de certains services mère-enfant par rapport au nombre d’enfants bénéficiaires de cette opération ».

De son côté, la directrice des Etablissements publics de santé de proximité d’Alger Nord, Dr. Nadia Allem a tenu à rassurer quant à la fourniture de tous les vaccins au niveau des établissements placés sous sa direction, affirmant qu' »aucune rupture de cette substance vitale n’a été enregistrée grâce à la solidarité entre ces établissements ».

« Un nombre très réduit des établissements ont enregistré une rupture de vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, mais l’administration a pallié à cette situation et résolu le problème grâce à la solidarité entre ces établissements », a-t-elle expliqué.

Pour sa part, le président de la Société algérienne de pédiatrie, Pr. Abdellatif Bensnouci , a insisté sur l’impérative « application effective » du calendrier national vaccinal, exprimant son « inquiétude quant à l’enregistrement d’une pénurie de ces vaccins inscrits dans le cadre du calendrier national durant les prochains mois en raison de la propagation du covid-19 qui a entravé toutes les autres activités ».


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L’expert a appelé à « l’application urgente de ce calendrier en vue de préserver la santé des enfants et de la société », préconisant la prévention des enfants de certaines pathologies qui les touchent, notamment durant l’automne et l’hiver à l’instar des bronchites, ce qui cause « une grande surcharge au niveau des services de pédiatrie au niveau des établissements hospitaliers à travers le pays ».

Après avoir salué les efforts consentis par l’Etat depuis l’indépendance en matière de vaccination infantile, notamment contre la variole (30 % des enfants sont décédés à l’époque à cause de cette maladie) et la poursuite du ministère de la Santé de ses efforts dans le cadre du calendrier national de vaccination avec l’aide des parents, Pr. Bensnouci a qualifié cette opération « d’acquis important pour l’Algérie ».

Il a également souligné les efforts du ministère de l’Education nationale qui exige depuis des années le carnet de vaccination lors de l’inscription des enfants aux écoles ainsi que les efforts du ministère de la Communication à travers les médias en termes de sensibilisation de la société à l’importance de la vaccination.

Le président de l’association algérienne de pédiatrie a insisté, par ailleurs, sur l’importance de garder la vaccination à un taux de 95%. Un taux suffisant pour prévenir les enfants de certaines maladies virales mortelles, a estimé Pr. Bensnouci mettant en garde que « toute diminution de ce taux constituerait un danger sur cette tranche et favoriserait le retour de ces maladies ».

Il a cité à titre d’exemple les cas de rougeole enregistrés en 2016 et 2017 dans certaines wilayas du Sud et dans d’autres wilayas en raison du laxisme de certains parents dans l’adhésion aux opérations de vaccination de leurs enfants contre cette maladie.

Grâce aux efforts de l’Algérie en matière de vaccination des enfants, le taux de mortalité infantile est passé de 150 décès pour chaque 1000 naissances après l’indépendance à 20 cas pour 1000 naissances ces dernières années, a rappelé Pr. Bensnouci estimant que ce taux demeure encourageant mais loin des taux réalisés par les pays développés à savoir 5 décès pour chaque 1000 naissances.

Les efforts déployés par l’Etat ont permis de développer le calendrier national de vaccination infantile qui a contribué à l’élimination de la poliomyélite en 2016 et le tétanos chez les femmes enceintes et les nouveau-nés en 2018 ce qui a valu à l’Algérie l’obtention de la certification de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en la matière.

Ces efforts ont permis, en outre, d’augmenter l’espérance de vie de 42 ans après l’indépendance à 76 ans chez les hommes et à 86 ans chez les femmes en 2019.

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