Diaspora sahraouie : appel à la libération des détenus sahraouis et à des sanctions contre le Maroc

Diaspora sahraouie : appel à la libération des détenus sahraouis et à des sanctions contre le Maroc

ALGER – Des dizaines d’étudiants sahraouis en Europe ont appelé à la libération immédiate des détenus politiques sahraouis incarcérés arbitrairement par les autorités d’occupation marocaines, interpellant la communauté internationale pour sanctionner le Maroc en raison de ses violations répétées et délibérées des droits de l’Homme contre le peuple sahraoui.

Au cours d’un sit-in organisé à Madrid devant le ministère espagnol des Affaires étrangères, à l’occasion de la Journée nationale du prisonnier civil sahraoui commémorée le 8 novembre de chaque année, des étudiants sahraouis auxquels se sont joints nombre d’étudiants et sympathisants étrangers avec la cause sahraouie, ont appelé également « au respect des droits des prisonniers sahraouis, dont le droit à un procès équitable, la fin de la détention arbitraire, la protection contre la torture et les mauvais traitements, ainsi que l’impératif d’autoriser les organisations internationales de défense des droits de l’Homme d’accéder aux prisons marocaines et d’enquêter sur les conditions des détenus sahraouis ».

Dans une déclaration à l’APS, l’étudiant sahraoui en France et un des initiateurs de cette action, Mustapha Abdelbari, a déploré « l’absence de dénonciation des violations des droits des détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines de la part des organisations internationales de défense des droits de l’Homme ».

« En dépit de nos appels et plaidoyers au Conseil des droits de l’Homme à Genève, nous constatons une faible réaction de la part des organisations internationales de défense des droits de l’Homme concernant les violations et le non-respect des droits des détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines », a-t-il souligné, faisant remarquer que « les étudiants sahraouis entreprennent beaucoup d’efforts et d’actions pour sensibiliser la communauté internationale ».

Il a précisé, à ce sujet, que les étudiants sahraouis écrivent constamment aux Nations unies et autres organisations internationales pour les sensibiliser quant aux violations des droits des détenus politiques sahraouis, organisent des manifestations et des conférences sur le sujet et contactent des médias et des ONG défendant la cause sahraouie.

Selon le militant sahraoui, « il est grand temps pour la communauté internationale de sanctionner sévèrement le Maroc et de le rappeler à l’ordre ».

« L’entêtement des autorités marocaines et leur fuite en avant ne peuvent connaître leur épilogue que si la communauté internationale décide de sanctionner le Maroc diplomatiquement, économiquement et juridiquement », a insisté Mustapha Abdelbari.

La Journée nationale du prisonnier civil sahraoui a été promulguée en tant que telle pour la première fois en mai 2019, suite à un décret du président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.

La commémoration de cette journée est ainsi l’occasion pour souligner encore l’urgence de demander justice pour tous les prisonniers politiques sahraouis et de mettre fin à l’impunité dont jouissent les responsables de leurs souffrances.

La date du 8 novembre a été choisie en raison des évènements survenus le 8 novembre 2010, lorsque les forces d’occupation marocaines ont démantelé sauvagement le campement de Gdeim Izik, qui comprenait environ 6.500 tentes installées par des Sahraouis un mois plus tôt pour protester contre les mauvaises conditions socio-économiques au Sahara occidental occupé par le Maroc depuis 1975.

Depuis, les prisonniers civils sahraouis du groupe Gdeim Izik, incarcérés dans différentes geôles marocaines, sont maintenus dans des conditions inhumaines et difficiles.

A lire également

Lire également