Devoir d’informer les générations montantes des faits liés au déclenchement de la Guerre de libération

ALGER – Des enseignants universitaires participants à l’hommage rendu au militant Sid Ali Abdelhamid, à l’occasion de la publication de son livre « Ce que j’ai vécu », ont mis en avant le devoir d’informer les générations montantes des faits et événements liés au déclenchement de la Guerre de libération nationale eu égard à « l’importance de l’Histoire dans la vie de la Nation ».

En célébration du 98e anniversaire de l’auteur de « Ce que j’ai vécu », rédigé en langue française publié par les Editions Dahlab, les participants à ce rendez-vous organisé dans une ambiance livresque à la Bibliothèque nationale algérienne (BNA), ont mis en valeur la personnalité de Sid Ali Abdelhamid, le qualifiant de « repère pour les générations futures », compte tenu des détails rapportés dans son recueil qui met sous les projecteurs une étape importante de l’histoire de la pré-révolution algérienne.

Intervenant à cette occasion, le chercheur Saïd Chibane a estimé qu’il ne suffisait pas de lire les mémoires des auteurs témoins de cette période, mais de veiller à la distribution des contenus afin de les préserver, et afin de mettre au clair certains faits et écarter les ambiguïtés ».

Aux yeux de M. Chibane, le Moudjahid Abdelhamid est « connu pour ses positions immuables et rigoureuses, à l’instar de ses confrères, envers plusieurs questions de l’époque, notamment celles liées à la ‘crise identitaire’, et il a sauvé l’unité du Mouvement national en adoptant une approche très correcte même ».


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Né en 1921 à la Casbah, le militant retrace, à travers ces mémoires, l’époque où il rejoignit le Mouvement national, le Parti du Peuple algérien (PPA) et le Comité révolutionnaire d’Unité et d’action (CRUA). Il rapporte, par ailleurs, ces souvenirs au lendemain du déclenchement de la guerre, où il a été détenu à plusieurs reprises avant de retrouver ses compagnons d’armes et grands militants à l’instar de Missali Hadj, Abane Ramdane, Hocine Asselah, Hocine Aït Ahmed, Ahmed Bouda, Mohamed Belouizdad et bien d’autres. Des personnalités vraisemblablement gravées à jamais dans la mémoire de l’auteur, car très présentes dans la rétrospective de son autobiographie.

A méditer également à travers cette œuvre mémorielle, la crise de 1953 qui avait secoué le PPA- MTLD (Mouvement du Triomphe des libertés démocratiques), la naissance du CRUA, les principales crises jalonnant la lutte armée, les rôles avant-gardistes qui ont ponctué les étapes de la guerre ou encore la série des arrestations perpétrée contre d’imminents Moudjahidine.

Fils de la Casbah, l’auteur se remémore dans le détail les faits historiques qui s’étaient déroulées dans son quartier alors que la guerre battait son plein, et les réunions qui se tenaient en catimini, ce qui a fait de lui, selon l’enseignant Hamid Tahri, « une sommité et un pionnier de la lutte, de part son engagement, armé de foi et de sens élevé de l’unité, à libérer l’Algérie de la fatidique et dévastatrice occupation française ».

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