Déclaration d’Alger: une véritable plateforme pour mettre fin à la division palestinienne

L’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, a salué les efforts de l’Algérie sanctionnés par l’accord des factions palestiniennes.

« Cet accord n’aurait pas pu voir le jour sans l’initiative du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de rassembler les factions palestiniennes, une initiative saluée par le président palestinien Mahmoud Abbas lors de sa visite en Algérie en décembre dernier », a-t-il relevé, affirmant que la Déclaration d’Alger constituera « une véritable plateforme pour mettre fin à la division, une fois pour toutes ».

Soutenant que l’Etat et le peuple palestiniens n’oublieront jamais le soutien historique et continu de l’Algérie à tous les niveaux, l’ambassadeur palestinien a rappelé que la même salle qui a accueilli, jeudi, la Conférence de réconciliation au Palais des Nations (Club des Pins-Alger), avait vu la proclamation de l’établissement de l’Etat de Palestine, un certain 15 novembre 1988, l’Algérie ayant été le premier Etat à le reconnaître et avait ensuite abrité le premier bureau de la révolution palestinienne.

L’initiative de rassembler des Palestiniens intervient après à l’escalade (sioniste) dans les territoires palestiniens en Cisjordanie occupée, El Qods et la bande de Gaza, en raison des agressions continues et de la profanation des lieux saints, et ce en vue de recouvrer les droits du peuple palestinien, a-t-il ajouté.

« Compte tenu de sa responsabilité nationale en vue de faire prévaloir l’intérêt de la Palestine, des entretiens et des séances de dialogue ont eu lieu en Algérie, neuf mois durant, au cours desquels les parties réunies ont insisté sur l’impérative conjugaison des efforts afin de réaliser les objectifs légitimes du peuple palestinien », a indiqué le diplomate, saluant, par la même, les efforts déployés par plusieurs pays arabes en faveur de la réconciliation palestinienne pour mettre fin à la division, à l’instar de l’Egypte, de l’Arabie saoudite et du Qatar.

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Pour sa part, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a estimé, dans une déclaration à l’APS, que la signature d’un accord de réconciliation par les factions palestiniennes constitue aujourd’hui « l’événement le plus marquant sur la scène arabe » et témoigne de « la réussite de la diplomatie algérienne à rapprocher les vues et à rassembler les rangs palestiniens, divisés pendant près d’une quinzaine d’années ».

Pour lui, la division palestinienne « a beaucoup influé sur le processus de la question palestinienne et les positions des pays arabes à son égard », soulignant qu’en mettant fin aux désaccords, « tous les prétextes et les raisons de la division et de la discorde arabes ont été battus en brèche ».

« La balle est désormais dans le camp des pays arabes pour soutenir la cause palestinienne, après l’unification de la classe politique dans ce pays. Il n’y a plus de raisons, ni de prétextes pour marginaliser cette cause et unifier la position des pays arabes à son égard ».

Le représentant de l’ambassade de Guinée-Bissau à Alger a salué, quant à lui, la capacité des factions palestiniennes à surmonter leurs différends et à unifier leurs positions à même d’instaurer la paix et de libérer leur pays de l’occupation sioniste, ajoutant que « cet exploit historique a été réalisé grâce aux efforts déployés par l’Etat algérien, qui a beaucoup apporté, non seulement à la cause palestinienne, mais également à tous les pays du continent africain et du monde ».

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Le chargé d’affaires à l’ambassade a également rappelé les efforts du défunt président, Houari Boumediene, qui à l’époque, n’a ménagé aucun effort pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et à l’indépendance de la Guinée-Bissau. Ce fut pour le défunt président un cadeau du peuple algérien à l’ami de l’Algérie, Amilcar Cabral, le premier à avoir qualifié l’Algérie de « La Mecque des révolutionnaires ».

« Encore aujourd’hui, l’Algérie soutient les mouvements de libération dans le monde, dont les pays opprimés et colonisés », a conclut le diplomate africain.

Il convient de noter que les travaux de « la Conférence de rassemblement pour l’unité palestinienne », abritée par Alger du 11 au 13 octobre, ont été couronnés jeudi par la signature de la « Déclaration d’Alger », constituant une plateforme solide pour la réalisation de l’unité entre les différentes factions palestiniennes.