ALGER – L’ami de la Révolution algérienne, docteur Michel Martini, est décédé à l’âge de 98 ans, a-t-on appris, samedi, auprès du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit.
Né le 6 février 1925 à Paris (France), Michel Martini rejoint l’Algérie avec son père en octobre 1946. Il y visite plusieurs villes, dont Alger, Constantine, Biskra, Touggourt et Ouargla, avant de retourner en France pour poursuivre ses études en médecine.
En mai 1954, il revient en Algérie et rejoint l’hôpital de Miliana, puis celui de Chlef en 1955.
Après avoir côtoyé plusieurs militants algériens et français, convaincus de la justesse de la cause algérienne et de ses nobles principes, il rejoint les rangs de la Révolution durant la même année.
Très actif et sollicité par ses compagnons, Michel Martini est découvert par les autorités coloniales qui décident de l’arrêter et de le placer en résidence surveillée à Sidi Mahdjoub près de Médéa. Il est emprisonné à Oran du 7 septembre 1956 au 3 août 1957.
A sa sortie de prison, il se réfugie en Tunisie pour poursuivre son parcours militant, où il prend attache avec plusieurs responsables de la santé dans les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN). Il rencontre également plusieurs dirigeants de la Révolution algérienne, dont Krim Belkacem, Abdelhamid Mehri et Ferhat Abbas.
Engagé à soigner les blessés de l’ALN, docteur Martini veillait également à former les jeunes étudiants et à les préparer à prendre la relève dans le domaine de la Santé, après le recouvrement de la souveraineté nationale de leur patrie.
A l’indépendance, il est de retour en Algérie où il a marqué de son empreinte les hôpitaux ayant connu son passage, le dernier en date le Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Douera. Après sa retraite il décide d’écrire ses mémoires, contribuant ainsi à l’enrichissement de la bibliothèque historique algérienne.
En cette douloureuse épreuve, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga, a présenté ses condoléances les plus attristées et ses sincères sentiments de compassion, à la famille du défunt et à ses compagnons moudjahidine, ainsi qu’aux amis de la Révolution algérienne.
» Boualem Sansal, le pantin du révisionnisme anti-algérien «