Crise humanitaire à Ghaza : l’UE ne doit pas rester sans rien faire

« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et regarder les Palestiniens mourir de faim. Qu’allons-nous faire ? Parce qu’il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle. Ce n’est pas une inondation. Ce n’est pas un tremblement de terre. Il s’agit d’une catastrophe entièrement provoquée par l’homme. Par qui ? Disons-le franchement. Par ceux qui empêchent l’aide humanitaire d’entrer à Ghaza », a-t-il souligné dans une intervention à l’occasion du troisième Forum humanitaire européen organisé par la Commission européenne et la présidence belge de l’UE à Bruxelles.

Borrell a affirmé que « Ghaza n’est plus au bord de la famine, la famine est en train de se produire ». Avant de poursuivre : « Des centaines de camions attendent à la frontière, mais ceux qui sont chargés de les contrôler bloquent leur entrée », accusant l’entité sioniste d’être « à l’origine de la faim ».

« Il est absolument nécessaire de faire fonctionner efficacement les points de passage et d’en ouvrir d’autres. Ce n’est qu’une question de volonté politique » et l’entité sioniste « doit le faire », a-t-il insisté.

Et de conclure : « Les camions sont arrêtés. Les entrées sont artificiellement fermées alors que des gens meurent. Nous envoyons de l’aide par avion et par parachute, mais il y a un aéroport à côté, à une heure de route. Pourquoi n’envoyons-nous pas l’aide à l’aéroport ? Parce qu’ils ne le permettent pas. La faim est utilisée comme une arme. Oui, disons-le franchement. La faim est utilisée comme une arme ».

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, en cours depuis plus de cinq mois, s’est alourdi lundi à 31.726 martyrs et 73.792 blessés, majoritairement des enfants et des femmes, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.

L’entité sioniste a également imposé un blocus total sur la bande de Ghaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l’enclave palestinienne, au bord de la famine.