ALGER – Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué, mardi à Alger, qu’un nouveau plan d’urgence a été élaboré pour parer à tout imprévu, suite à la propagation du coronavirus en Chine, affirmant que » l’Algérie est prête à faire face à toute urgence ».
Le nouveau plan repose sur cinq axes à savoir le renforcement de la surveillance sanitaire, épidémiologique et virale, l’organisation des structures de santé pour une prise en charge préventive et la consolidation de la formation, la communication, la sensibilisation et l’information, a affirmé, lors d’une journée d’information au profit des médias nationaux, le Dr. Samia Hamadi, sous-directrice des maladies prévalentes et de l’alerte sanitaire à la Direction de la prévention et de la promotion de la santé.
Des changements peuvent être apportés à ce plan, suivant les développements pouvant survenir aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a-t-elle précisé.
L’Institut Pasteur d’Algérie est un laboratoire de référence reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui dispose des moyens nécessaires pour le dépistage du virus, a souligné Dr Hamadi, affirmant qu' »aucun cas n’a été enregistré en Algérie » et que « les pouvoirs publics ont pris, à ce jour, les mesures préventives nécessaires pour prévenir cette épidémie ».
« L’Algérie n’est pas à l’abri de cette affection, à l’instar des autres pays à travers le monde. Elle est, cependant, prête à parer à tout imprévu », a-t-elle ajouté, rappelant le dispositif de surveillance et d’alerte lancé par le ministère dès l’apparition des premiers cas de coronavirus en Chine.
Ces mesures consistent en la mise en place des moyens indispensables au contrôle et aux analyses médicales et à donner des instructions au personnel du secteur.
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Pour sa part, Mohamed Zeroual, Maître-assistant au sein de l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) des maladies infectieuses d’El-Kettar a présenté un exposé exhaustif sur les différents virus qui se sont propagés à travers le monde, notamment le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003 et le Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) en 2012, précisant que le Coronavirus apparu, en 2019 en Chine, est totalement différent des autres, ajoutant que sa souche n’a pas encore été défini.
La fièvre, la diarrhée, une forte toux, l’éternuement, le mal de gorge, les douleurs articulaires et le mal de tête sont les symptômes de cette maladie qui se développent en difficultés respiratoires, insuffisance rénale et troubles neurologiques qui exigent la mise en quarantaine du malade pour éviter la contagion, explique le spécialiste se référant aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Aucun n’a encore été élaboré pour ce virus », a-t-il précisé, indiquant que « les cas hospitalisés sont placés sous haute surveillance pour réduire les symptômes du virus qui « ne répond à aucun antibiotique ».
Dr Zeoual a insisté sur l’impératif de respecter les mesures préventives, à savoir le lavage fréquent des mains, l’éternuement dans le pli du coude outre l’utilisation du masque en cas de toux.
De son côté, Dr Lylia Oubraham, représentante de l’OMS en Algérie a présenté la situation épidémiologique mondiale ainsi que les orientations de l’organisation pour la région Afrique, ajoutant qu’un appel à la vigilance et à davantage de précautions a été lancé à l’adresse de 13 pays du continent, y compris l’Algérie, étant un pays de transit pour les pays voisins qui accueille des travailleurs chinois outre les échanges commerciaux entre les deux pays. « Aucun cas n’a été enregistré dans le continent », a-t-elle affirmé.
La chargée de l’information auprès de l’organisation, Leïla Chibout a souligné l’importance du rôle des médias dans la diffusion de l’information exacte, tout en respectant la source de l’information et les intervenants dans ce domaine, mettant en garde contre « les rumeurs pouvant provoquer la panique parmi les habitants ».
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