CONSTANTINE – Des enseignants, chercheurs et spécialistes des archives ont appelé, lundi à Constantine, au cours d’un séminaire national, à la nécessité de renforcer le rôle de l’archiviste et de le former aux nouvelles technologies dans un contexte de développement de l’intelligence artificielle.
Les participants à cette rencontre ont fait état lors de ce séminaire organisé à l’Université « Abdelhamid-Mehri » Constantine- 2, de « la difficulté de maîtriser, d’organiser et de traiter le flot documentaire (grande quantité de documents) produit par les méthodes traditionnelles ».
Le Dr Intissar Delhoum, professeur à l’Institut de bibliothéconomie et de documentation de l’Université de Constantine, a souligné que le big DATA généré par l’utilisation croissante de l’Internet a rendu difficile le contrôle, l’organisation et le traitement du surplus documentaire produit, ce qui rend impératif pour les archivistes de rechercher de nouvelles méthodes répondant aux exigences de l’ère actuelle, en particulier l’intelligence artificielle IA à travers l’utilisation de logiciels basés sur l’IA dans la gestion et l’administration des archives, ainsi que l’adoption de données liées pour parvenir à une recherche efficace des actifs d’archives.
« Le rôle de l’archiviste en Algérie doit être « promu et développé » pour lui permettre de s’élever au diapason de la modernité et de la mondialisation, non seulement en collectant, en évaluant et en supervisant, mais aussi en planifiant la préparation électronique des documents et leurs systèmes de gestion, de classement et de conservation », a déclaré, quant à elle, Dr Zahra Lanani, archiviste au Laboratoire des technologies modernes de l’Université de Constantine- 2.
Elle a souligné que même si les opérations d’archivage sont effectuées à l’aide d’applications d’IA, le rôle de l’archiviste « ne peut être remis en question à chaque étape, notamment dans la gestion des différentes technologies destinées à l’aider à préparer ses algorithmes, à corriger leur trajectoire et à les alimenter, d’abord, avec les bons intrants, car son travail n’est pas menacé ou remplacé par l’IA comme dans d’autres emplois ».
Pour sa part, la doctorante Ghania Bouabdallah, chef de département à la Direction générale des archives nationales, a souligné que « le concept moderne de cette profession nécessite désormais, en plus du traitement manuel traditionnel, de travailler dans un environnement numérique moderne, imposé par les développements et les transformations technologiques continus qui ont touché tous les domaines, en particulier celui des archives ».
« En raison de l’utilisation intensive et croissante des technologies de l’information et de la communication dans ce domaine, les archivistes doivent adopter de nouvelles approches afin de développer leurs techniques de travail dans l’environnement électronique moderne afin de répondre aux besoins urgents liés à l’échange d’informations, de documents et de recherches scientifiques, en particulier », a-t-elle ajouté.
Dr Bouabdallah a également mis en exergue les différents défis auxquels cette profession est confrontée, en particulier à l’époque actuelle, ainsi que les pratiques archivistiques les plus importantes à la lumière de ces transformations, en abordant les expériences internationales les plus importantes en matière de gestion des archives.
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