Conseil de sécurité: plusieurs délégations dénoncent les violations sionistes du droit international à Ghaza

NEW YORK (Nations unies) – Plusieurs délégations participant au débat public trimestriel sur la situation au Moyen-Orient, notamment en Palestine occupée, ont dénoncé les graves violations du droit international commises par l’entité sioniste à Ghaza, et salué la saisine par Pretoria de la Cour internationale de Justice (CIJ) à propos du génocide en cours dans l’enclave palestinienne.

Au cours de ce débat qui a pris fin mercredi soir, près de 70 délégations ont pris la parole sur la situation à Ghaza. Si la majorité des orateurs ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à une solution à deux Etats viable, nombre d’entre eux se sont également montrés préoccupés par les graves violations du droit international attribuées à l’entité sioniste durant son agression.

A ce titre, le représentant de la Mauritanie, au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a dénoncé les atrocités commises par les forces sionistes, qui rappellent la tragédie de la « Nakba ». Il a déclaré que l’occupant « veut anéantir l’identité palestinienne et entrave l’acheminement de l’aide humanitaire ».

Il a rappelé les risques de contagion, notamment en Cisjordanie occupée, avant de demander que les responsables de violations des droits humains rendent des comptes. Il a aussi déploré que le Conseil de sécurité n’ait pas pris de mesures pour faire respecter ses propres résolutions et mettre un terme au génocide perpétré par l’entité sioniste.

Il a aussi exhorté ce Conseil à agir, avant de souligner la nécessité d’ouvrir des couloirs humanitaires à Ghaza et d’apporter une protection internationale aux Palestiniens.

Pour sa part, le représentant de Cuba a appelé à mettre fin au génocide sioniste contre le peuple palestinien. Réitérant l’exigence exprimée par son pays d’un cessez-le-feu immédiat, il a estimé que la mobilisation urgente de l’aide humanitaire, sous la coordination des Nations unies, est essentielle pour faire face à la situation catastrophique à Ghaza. 

Pour cela, a-t-il dit, « il faut que le gouvernement américain cesse de paralyser le Conseil de sécurité et que cet organe remplisse son mandat pour mettre fin aux punitions collectives infligées par la puissance occupante, à l’encontre de la population palestinienne ».

La Tunisie et la Syrie ont, de leur côté, également dénoncé les « desseins impérialistes » de l’entité sioniste visant à annihiler les populations palestiniennes, réclamant « une intensification des efforts internationaux pour mettre un terme à cette situation ».

 

La plainte de Pretoria auprès de la CIJ fortement soutenue

 

Par ailleurs, plusieurs délégations, dont la Colombie, Cuba, l’Irak et le Bangladesh, ont salué la saisine de la CIJ par l’Afrique du Sud et rappelé au Conseil de sécurité ses responsabilités, lui demandant d’appliquer ses propres résolutions.

Le 29 décembre dernier, l’Afrique du Sud a intenté auprès de la CIJ un procès contre l’entité sioniste pour crimes génocidaires à Ghaza, rappelle-t-on.     

Dans ce sens, le représentant de l’Irak a dénoncé le pilonnage aveugle de Ghaza par l’entité sioniste, avant de déplorer que le Conseil n’ait pas pu empêcher ce génocide. Il a aussi appuyé la procédure introduite par l’Afrique du Sud devant la CIJ.

Face à cette inertie du Conseil, Cuba et le Bangladesh ont déploré l’usage du droit de veto qui fait obstacle, en dépit du consensus international, à la mise en place d’un cessez-le-feu à Ghaza.

Le représentant du Bangladesh a déploré la crise humanitaire à Ghaza et la brutalité de l’entité sioniste. Il a regretté que les Nations unies, en particulier son Conseil de sécurité, n’aient pas été capables d’empêcher les bombardements à Ghaza et la perte de vies civiles, en dépit d’une majorité de deux tiers à l’Assemblée générale en faveur d’un cessez-le-feu. Il a félicité l’initiative de l’Afrique du Sud auprès de la CIJ.

Dans le même contexte, le représentant du Brésil a répété ce que son pays demande depuis des semaines au Conseil de sécurité : « Un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, avant qu’il n’y ait plus rien à sauver ».

« Tel est l’appel urgent de la communauté internationale, traduit dans de puissantes résolutions de l’Assemblée générale, adoptées face à l’inaction du Conseil », a-t-il rappelé.

La représentante de la Colombie a, quant à elle, exigé la cessation immédiate des agressions afin de mettre fin à la spirale de violence compromettant la paix et la sécurité au Moyen-Orient depuis octobre dernier. Et elle a salué la saisine de la Cour internationale de Justice par l’Afrique du Sud, précisant que la Colombie « suivra attentivement tout développement et pourrait éventuellement prendre des mesures judiciaires additionnelles en soutien au processus ».

Le débat au Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient est intervenu au moment où la CIJ s’apprête à rendre vendredi à 13H00 (12H00 GMT) sa décision sur des mesures urgentes réclamées par l’Afrique du Sud qui a porté plainte contre l’entité sioniste pour génocide ciblant les Palestiniens de Ghaza.

La Cour, plus haute juridiction de l’ONU, pourrait potentiellement ordonner à l’entité sioniste d’arrêter son agression en cours à Ghaza, lancée depuis le 7 octobre dernier, a-t-on indiqué.

Pretoria souhaite que la CIJ émette des « mesures provisoires », des ordonnances d’urgence pour protéger les Palestiniens de Ghaza contre des violations de la Convention des Nations unies sur le génocide.

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