Conférence africaine des start-up: développer les infrastructures et améliorer le climat des affaires pour stopper la fuite des cerveaux

Conférence africaine des start-up: développer les infrastructures et améliorer le climat des affaires pour stopper la fuite des cerveaux

ALGER – Les experts participant à un atelier sur « les mécanismes de lutte contre la fuite des cerveaux en Afrique », organisé, mercredi à Alger, ont estimé que la lutte contre ce phénomène qui menace le développement du continent passait nécessairement par le développement des infrastructures et l’amélioration du climat des affaires dans les pays africains.

Les participants à cet atelier, organisé dans le cadre de la 2e édition de la Conférence africaine des start-up, qui se tient du 5 au 7 décembre au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, ont jugé nécessaire pour les pays du continent d’œuvrer sérieusement et méthodiquement à la préservation de leurs talents pour stopper la fuite des cerveaux.

Dans ce cadre, le président d’AfriLabs, réseau spécialisé dans la technologie et l’innovation en Afrique, Moetaz Helmy, a soutenu que « la lutte contre le phénomène de la fuite des talents appelle des stratégies globales prévoyant l’investissement dans les infrastructures et l’édification d’une économie basée sur l’innovation ».

« Il importe d’améliorer le climat des affaires pour le rendre attractif et favorable à l’innovation, de promouvoir l’enseignement et la formation professionnels des compétences africaines et de revoir les salaires pour inciter les talents à rester dans leurs pays », a-t-il ajouté.

« Il est surtout primordial de mettre en place des programmes de financement dédiés, en déterminant les catégories prioritaires dans l’orientation des investissements, et d’élaborer des programmes efficaces de qualification et d’accélération des projets, notamment dans le cadre de la coopération entre les gouvernements, le secteur privé et les établissements universitaires », a affirmé M. Helmy.

De son côté, le Directeur général de la Chambre des jeunes entrepreneurs du Ghana, Sherif Ghali, a estimé que pour garder les talents africains, « il faut investir dans les infrastructures et faire de l’innovation un levier du développement économique », appelant à simplifier les démarches administratives pour la création et la gestion d’entreprises, en misant sur le numérique.

Relevant l’importance d’encourager les entreprises à partager leurs expertises en Afrique, le responsable a invité les experts africains à mettre leurs connaissances et savoir-faire au service de leurs pays.

Selon lui, pour stopper la fuite des cerveaux en Afrique, « il est également impératif de garantir des salaires compétitifs dans les pays du continent pour inciter les talents à rester ».

La Conférence africaine des start-up, organisée par le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, vise à permettre aux décideurs africains de s’enquérir de tout ce qui se passe dans les autres pays du continent dans ce secteur, d’échanger les expériences et de signer des accords de coopération.

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