Conférence africaine des start-up: le secrétariat permanent, chargé d’élaborer une stratégie de lutte contre la fuite des cerveaux

ALGER – Le secrétariat permanent de la Conférence africaine des start-up a été chargé d’élaborer une stratégie globale pour le développement de ce type d’entreprises en Afrique, en coordination avec les organes de l’Union africaine (UA), en mettant l’accent sur la lutte contre le phénomène de la fuite des cerveaux.

Il s’agit là d’une des recommandations de la 2e Déclaration ministérielle d’Alger pour le développement des start-up, lue, jeudi soir au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (Alger), à la clôture de la 2e édition de la Conférence africaine des start-up, et ce, en présence du ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, et de ministres africains du même secteur.

La Déclaration d’Alger a été adoptée par le Sommet des ministres africains chargés des start-up, tenu dans le cadre de cette conférence avec la participation de 34 pays.

Elle comprend plusieurs recommandations, dont le nécessaire lancement du processus de négociation pour l’adoption d’une charte africaine sur le phénomène de la fuite des cerveaux et son impact sur les capacités économiques des pays africains, leurs potentialités en matière de recherche, de développement et d’innovation, et leur croissance globale, lequel phénomène exige une réponse « urgente et coordonnée » des gouvernements africains.  

Les participants préconisent également de placer la lutte contre la fuite des cerveaux « au cœur des priorités socio-économiques des gouvernements africains », à travers la mise en place de politiques et de mesures pratiques à même d’inverser la tendance et de créer un environnement propice au développement des compétences et des talents au niveau local.

Les recommandations ont également mis en avant la nécessité d’une « coordination des politiques gouvernementales au sein de l’UA pour contribuer aux efforts visant à relever les défis auxquels sont confrontés les talents du continent, en lançant des programmes régionaux et sous-régionaux soutenant les efforts des pays africains dans la lutte contre ce phénomène ».

Les ministres africains ont également préconisé, à travers la Déclaration d’Alger, d’encourager les institutions financières africaines à intensifier leurs efforts pour la création d’un fonds africain des fonds dédiés aux talents du continent souhaitant investir dans les start-up et l’innovation.

Ils ont appelé en outre à « la mise en place de mécanismes juridiques pour faciliter la mobilité des start-up africaines, à travers la création d’un visa spécial pour ces dernières pour renforcer la mobilité des jeunes entrepreneurs dans le continent ».

La Déclaration d’Alger appelle, par ailleurs, les pays africains à unifier leurs politiques et programmes publics visant à renforcer le développement des start-up et à favoriser la reconnaissance mutuelle des start-up entre les différents pays africains.

L’accent a également été mis, dans les recommandations, sur le renforcement de la coopération et de l’interactivité entre les universités, les centres de recherches, les entreprises et les start-up, à travers des programmes et des cadres locaux, régionaux et continentaux, outre l’encouragement de la création de centres technologiques régionaux au service de start-up et de l’innovation.

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