Ce qui se passe à Ghaza est « déchirant » et « totalement inacceptable »

Ce qui se passe à Ghaza est "déchirant" et "totalement inacceptable"

KAMPALA – Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié dimanche, depuis Kampala, de « déchirant » et « totalement inacceptable » ce qui se passait dans la bande de Ghaza, théâtre d’une sauvage agression sioniste depuis le 7 octobre.

S’exprimant lors du 3e sommet du Groupe des 77 et de la Chine (G77+Chine) qui se tient en Ouganda, Guterres a condamné l’agression sioniste qui a « provoqué des destructions massives et tué des civils à une échelle sans précédent » au cours de son mandat de secrétaire général des Nations unies.

« C’est déchirant et totalement inacceptable. Le Moyen-Orient est une région instable et nous devons faire tout notre possible pour empêcher une escalade du conflit dans toute la région », a-t-il ajouté.

Sur le même chapitre, Guterres a insisté sur le fait que l’obstruction à la création d’un Etat pour le peuple palestinien était « totalement inacceptable et prolongerait indéfiniment le conflit, qui est devenu une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales ».

Sur un autre registre, le chef de l’ONU a mis en avant le rôle du Groupe des 77 + Chine dans la construction d' »un monde de justice, de paix et de prospérité », où « personne n’est laissé pour compte ».

Il a évoqué comment, en 60 ans d’existence, le G77+Chine est devenu « une force motrice de la coopération Sud-Sud, sortant des millions de personnes de la pauvreté et donnant une voix aux pays en développement, devenant ainsi le plus grand groupe du Sud ».

Il a considéré la solidarité et l’amitié entre les pays « essentielles à la construction d’un monde durable, pacifique et juste pour tous, un monde où la Charte des Nations unies, le droit international et les droits de l’Homme prévalent dans les relations mondiales ».

Il a toutefois noté que la résolution des problèmes nécessite « une action mondiale efficace », qualifiant le système international actuel de « dépassé ».

Il a évoqué en outre « les divisions géopolitiques paralysant le Conseil de sécurité de l’ONU, alors que sa composition ne reflète pas la réalité et doit donc subir des réformes ».

Antonio Guterres a ajouté dans ce contexte que les institutions financières internationales « ne répondent pas non plus à la nécessité d’aider les pays qui en ont le plus besoin ».

A cet effet, il a appelé à une forte participation au Sommet de l’avenir qui aura lieu à New York en septembre prochain, un rendez-vous qualifié par M. Guterres d' »opportunité de réformer et de revitaliser le multilatéralisme, de lutter pour tous, partout, et de faire face aux défis actuels ».

Il s’agit, dit-il, d' »un espace pour créer les conditions permettant aux pays d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et de trouver un consensus (autour de cet objectif) ».

A cet égard, il a indiqué que ce prochain rendez-vous envisagerait de « profondes réformes de l’architecture financière internationale, qui doivent être modifiées pour qu’elles soient véritablement universelles, reflètent équitablement les réalités actuelles et puissent apporter une meilleure réponse aux besoins des pays en développement ».

Il a évoqué la nécessité de créer un fonds de 500 milliards de dollars par an pour promouvoir les ODD, l’action climatique et le développement durable dans les pays en développement, ainsi que pour capitaliser les banques multilatérales et modifier leurs modèles économiques afin de permettre à ces nations d’accéder, entre autres, à des financements.

« Ces propositions ont été faites lors du Sommet sur le développement durable de l’année dernière, mais elles doivent désormais devenir une réalité », a insisté le secrétaire général de l’ONU.

 

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