Cardiopathie congénitale : plus de 200.000 enfants pris en charge depuis 2000

ALGER- Plus de 200.000 enfants algériens atteints de cardiopathie congénitale ont été pris en charge, depuis 2000, a indiqué, samedi à Alger, le secrétaire général du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Merzak Ghernaouet, soulignant l’importance du registre national, établi en 2019, pour notamment identifier la population concernée par cette pathologie.

« Plus de 200.000 enfants algériens atteints de cardiopathie congénitale ont été pris en charge, depuis 2000. L’établissement d’un registre national pour cette maladie, depuis cette année, est très important notamment s’agissant de l’identification de la population touchée », a déclaré M. Ghernaouet à la presse, en marge de la 3éme Journée scientifique organisée par la clinique médico-chirurgicale de Bou-Ismail.

Lors de son allocution d’ouverture des travaux de cette rencontre, il a soutenu que « l’unique objectif » des pouvoirs publics est de permettre à cette catégorie d’enfants malades d’ »avoir des soins adaptés » à la nature de la cardiopathie congénitale, sachant que le coût de ces soins est endossé par la Caisse nationale des Assurances sociales des Travailleurs salariés (CNAS).

Ceci représente « un saut qualitatif » pour la prise en charge sanitaire en Algérie, a-t-il ajouté, affirmant que le système de sécurité sociale « s’attèle, sans relâche, à faciliter aux citoyens l’accessibilité à une couverture sociale et sanitaire efficace », en tenant compte des principes d’ »équité et de justice » pour l’ensemble des couches de la société, à travers la prise en charge des frais de soins.

Considérant qu’il s’agit d’un « acquis qu’il apparient à tous de préserver », le même responsable a rappelé les « défis » qui incombent au système de Sécurité social national, nécessitant, selon lui, l’élaboration « de plans d’actions adaptés » assurant la pérennité de celui, en impliquant l’ensemble des intervenants actifs.

L’occasion pour lui de réitérer des propositions dans ce sens, à savoir l’instauration d’une politique de prévention des différentes maladies », avec la contribution des acteurs du secteur de la santé, ainsi que la mise en place d’une « stratégie de communication participative », l’enjeu étant « l’avenir » de la Sécurité sociale, a-t-il souligné.

 

Un registre national de la cardiopathie congénitale

 

Tout en annonçant l’existence, depuis l’année en cours d’un registre national dédié à la cardiopathie congénitale, le Dr Merad Nadia, directrice de l’Action sanitaire et sociale à la CNAS, a estimé qu’en plus de garantir un recensement du nombre exact de malades, ledit Registre « permettra d’avancer sur le plan de la prévention à travers des études épidémiologiques et d’assurer la surveillance des risques cardiaques ».

Lors de son intervention de présentation de la clinique spécialisée de Bou-Ismail, elle a souligné « la référence nationale » de cette structure, pour être la seule à prendre en charge les cardiopathies congénitales, depuis 1982, notant « les efforts » engagés s’agissant notamment de la formation de son personnel médical et de l’amélioration de son plateau technique.

Le centre, d’une capacité d’accueil de 77 lits, est lié par des conventions de coopération avec la France, la Belgique et la Jordanie, aussi bien pour le transfert de l’expertise scientifique, la formation du personnel algérien et la prise en charge des malades transférés.

A ce propos, le Dr Rachid Bougherbal, président de la Commission nationale médicale à la même Caisse, a fait état de 138 demandes de prise en charge à l’étranger d’enfants atteints d’affections cardiaques, recensées durant l’année en cours, dont une partie a été assurée par les quelques cliniques privées activant à l’échelle nationale, lesquelles sont liées par des conventions avec la CNAS.

 

 

 

 

 

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