Biologie médicale: nécessité de création d’un réseau national de laboratoires accrédités - Algérie

Biologie médicale: nécessité de création d’un réseau national de laboratoires accrédités

Biologie médicale: nécessité de création d'un réseau national de laboratoires accrédités

 

ALGER – Le directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC), Nourredine Boudissa, a appelé jeudi à Alger à la création d’un réseau national de laboratoires de biologie médicale accrédités, rattachés à l’institut Pasteur.

«Une fois que nous aurons surmonté la crise du coronavirus, nous devrions réfléchir à la création d’un grand réseau de laboratoires qui coordonnera ses activités avec l’institut Pasteur », a suggéré M. Boudissa sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale.

Il a estimé que la pression que vit actuellement l’institut Pasteur devrait inciter le ministère de la Santé à se réunir avec ALGERAC et les institutions nationales en charge du secteur de la santé, les biologistes ainsi que les industriels du secteur pharmaceutique, en vue d’élaborer, ensemble, une feuille de route pour la création de ce réseau.

Pour réduire la pression sur l’institut Pasteur et élargir le dépistage massif, ce responsable encourage la création de laboratoires au niveau régional conformes à des textes réglementaires rigoureux.

Par ailleurs, le directeur général d’ALGERAC a estimé qu’il était nécessaire de rendre obligatoire l’accréditation des laboratoires d’analyses médicales et même les laboratoires d’essai de médicaments par un cahier qui sera conçu avec ALGERAC et l’ensemble des professionnels du domaine.

« Il faut se mettre en conformité avec les exigences réglementaires en termes de normes », a-t-il insisté en précisant que les laboratoire biomédicaux au niveau mondial appliquent la norme 15189.

Selon, le responsable d’ALGERAC, il y’a seulement deux laboratoires médicaux privés qui sont accrédités actuellement en Algérie alors que deux autres laboratoires publics le seront prochainement.

Par ailleurs, il a affirmé que les 2000 laboratoires existants dans différents domaines, à travers le pays, « sont tous potentiellement accréditables ».

Dans le domaine médicale, M.Boudissa a assuré que les secteurs public et privé recèlent de potentialités énormes qui sont aujourd’hui sous exploitées du fait qu’ils ne sont pas classés selon les référentiels internationaux.

«Malheureusement, nous sommes confrontés à un problème de fiabilité, d’organisation et de conformité par rapport aux exigences des normes internationales, car nos laboratoires biomédicaux et nos laboratoires d’essai de l’industrie pharmaceutiques ne sont pas accrédités », a-t-il regretté.

Il a évoqué le laboratoire national de contrôle de produits pharmaceutiques qui sera transformé en Agence nationale en médicaments, estimant que c’est l’occasion d’introduire l’accréditation dans cette nouvelle entité.

Dans le même contexte, le premier responsable de cet organisme d’accréditation a rappelé qu’une rencontre a eu lieu au ministère de la Santé en fin 2018 pour identifier certaines institutions dites stratégiques en vue de les accréditer.

L’institut Pasteur figurait en tête de liste de ces organismes prioritaires, suivi de l’Institut national de toxicologie puis du laboratoire national de contrôle de produits médicaux. « La liste est toujours valable d’autant qu’il s’agit d’ institutions stratégiques qui touchent à la santé humaine », a-t-il souligné.

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