Arkab: le soutien de l’Algérie à l’AFRA, « précieux et essentiel » pour l’AIEA

Arkab: le soutien de l'Algérie à l'AFRA, "précieux et essentiel" pour l'AIEA

ALGER – Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, dimanche à Alger, que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) jugeait « précieux et essentiel » le rôle de l’Algérie en Afrique en faveur de l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA), en termes de gestion, d’expertise, de formation et de mise à disposition de l’infrastructure nationale y afférente.

Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, Abdelkrim Aouissi, à l’ouverture des travaux de la 34e Réunion du groupe de travail technique de l’AFRA, qui se tient du 18 au 22 juin à Alger, M. Arkab a souligné que le soutien constant de l’Algérie à l’AFRA en termes de gestion, d’expertise, de formation et de mise à disposition de l’infrastructure y afférente a été jugé « précieux et essentiel » par l’AIEA, dépositaire de l’accord.

L’Algérie, l’un des fondateurs de l’AFRA, « œuvre depuis l’entrée en vigueur dudit accord, en avril 1990, à soutenir les efforts visant à consolider et pérenniser la coopération entre les pays membres, affirmant, sans cesse, son engagement vis-à-vis des activités régionales menées dans ce sens, et son attachement à réaliser le principal objectif de l’AIEA, à savoir promouvoir les utilisations sûres de l’énergie atomique pour contribuer à la paix et au bien-être à travers le monde ».

M. Arkab a également mis en avant la participation « soutenue » de l’Algérie au programme régional africain dans le cadre de l’AFRA, et sa contribution dans plusieurs domaines pour faire profiter les autres pays africains de son expertise, se félicitant des cinq centres régionaux désignés par l’AFRA qu’elle compte actuellement, activant dans les domaines de la formation dans la protection contre les radiations, l’étalonnage dans le cadre de mesures dosimétriques, la formation dans la médecine nucléaire, la sécurité alimentaire et la formation dans l’utilisation et la maintenance des appareils nucléaires.

L’Algérie « s’est engagée à renforcer la coopération régionale et à soutenir la coopération sud-sud, qui demeure un levier de développement », a ajouté le ministre, qui a souligné « sa ferme détermination à apporter aux pays de la région aide et assistance en termes de formation des ressources humaines et d’expertise nécessaire ».

A ce titre, il a salué l’accueil par l’Algérie de « nombreux stagiaires africains dans le cadre d’une formation à moyen et long termes, en matière de radiothérapie ou de médecine nucléaire, en attendant l’arrivée d’autres stagiaires dans un futur proche pour poursuivre une formation académique spécialisée ».

Il a également rappelé la participation de l’Algérie aux récentes initiatives de l’AIEA, notamment au projet d’action intégrée contre les zoonoses dit « Zodiac » visant à identifier les agents pathogènes zoonotiques, et à l’initiative phare « NUTEC » tendant à relever le défi mondial de la pollution par le plastique, ainsi qu’à l’initiative « Rayons d’espoir » devant permettre à de nombreux pays de créer et de renforcer des capacités sûres, sécurisées et efficaces dans le domaine de la médecine radiologique, afin de combler le manque énorme d’équipement et de personnel hautement qualifié et bien formé dans les pays en développement. 

M. Arkab a, par ailleurs, exprimé « la gratitude de l’Algérie à l’AIEA et, notamment, au Département de la coopération technique, pour l’ample assistance apportée à notre région », estimant que la participation du Directeur général adjoint de l’agence, chef du Département de la coopération technique, Hua Liu, aux travaux de cette rencontre « traduit le ferme engagement de l’agence, à travers des programmes concrets de coopération, en faveur du renforcement de la contribution de l’énergie nucléaire au service de la paix, de la sécurité et du développement durable en Afrique ».

A son tour, M. Liu a remercié l’Algérie et le Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) pour « la bonne organisation de cette importante réunion », soutenant que l’AFRA était « le mécanisme idéal pour renforcer l’autonomie régionale et la pérennité dans l’utilisation des applications nucléaires à travers la coopération technique entre les pays en développement ».

Il a réaffirmé le soutien de l’AIEA aux initiatives de l’AFRA pour la formation des jeunes scientifiques africains à travers des programmes à court et long termes.

L’agence « continuera, à travers la Division Afrique, à apporter un soutien administratif et financier », a-t-il ajouté.

Cet événement a réuni 32 hauts représentants des Etats parties de l’Accord, les présidents des comités de l’AFRA, ainsi que le directeur général adjoint de l’AIEA, Hua Liu, et des fonctionnaires de l’AIEA, pour examiner la mise en œuvre des activités en cours de l’Accord, étudier les propositions de nouveaux projets et formuler des recommandations à ce sujet en vue de leur inclusion dans le programme suivant de l’AFRA.

Parallèlement aux travaux de cette réunion, il est prévu l’organisation d’une autre réunion des universités africaines choisies pour abriter le programme de préparation du diplôme de Master en Radiopharmacie.

Il y a lieu de souligner que l’Algérie assurera la présidence du groupe de travail technique de l’AFRA, pour une année, à compter du mois de septembre 2023.

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