Appel à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés

Appel à la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés

ADDIS-ABEBA – Les participants à la 38e session ordinaire du Comité des représentants permanents (COREP) de l’Union africaine (UA) qui se tient à la capitale éthiopienne Addis Abeba, ont appelé à la mise en œuvre des résolutions du Conseil exécutif relatives aux parachèvement de ses missions inhérentes à la surveillance de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Selon l’Agence de presse sahraouie (SPS), cet appel a été lancé lors des réunions de la 38e session ordinaire du COREP de l’UA, préparatoires à la 35e session ordinaire du Conseil des ministres des Affaire étrangères des Etats de l’UA et à la 12e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, prévues du 4 au 7 juillet 2019 à la capitale nigérienne Niamey.

Lors du débat du rapport de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), cette dernière a réitéré son appel à la mise en œuvre des résolutions du Conseil exécutif relatives au parachèvement de ses missions inhérentes à la visite des territoires occupés de la RASD et à la surveillance de la situation des droits de l’Homme.

La première partie de la visite aux camps des réfugiés sahraouis et aux territoires libérés effectuée en 2012 a été saluée par la CADHP, tandis que la deuxième partie de cette visite a été interrompue la même année, en raison des obstacles dressés par le Maroc.

L’ambassadeur sahraoui en Ethiopie et représentant permanent auprès de l’UA, Lamine Baali a évoqué « la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés de la RASD et les graves violations commises par le Maroc en permanence contre les citoyens sahraouis », mettant en garde contre « la gravité de ces dépassements », en dépit des appels lancés, à maintes reprises, par les autorités sahraouies et les organisations et instances de protection des droits de l’Homme.

L’ambassadeur sahraoui a réitéré la demande du Gouvernement de la RASD pour « la mise en œuvre de la décision du Conseil exécutif de 2017 relative au parachèvement des missions de la CADHP dont la visite des territoires occupés et l’élaboration de rapports sur la situation des droits de l’homme », rappelant le statut politique et juridique de la région, étant un territoire toujours sous occupation.

La gravité des violations des droits de l’Homme dans ce territoire occupé a atteint des niveaux « alarmants », d’autant que des rapports d’ONG, des observateurs et des témoins oculaires ont fait état de cas de torture et de maltraitance, enregistrés notamment lors des évènements survenus, quelques semaines avant, dans la ville occupée de Smara, a-t-il déploré, qualifiant le jugement de militants civils sahraouis par des tribunaux militaires de « violation flagrante des droits de l’Homme ».

Par ailleurs, les tentatives de la délégation marocaine de déformer et de réinterpréter le rapport de la CADHP ont été toutes vouées à l’échec, d’autant que ce rapport dénonce les violations dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.

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