ADRAR – Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Pr Abderrahmane Benbouzid, a indiqué mardi à Adrar que « la situation épidémiologique de la malaria était stationnaire dans la wilaya d’Adrar ».
»La situation épidémiologique du paludisme est stable dans cette wilaya frontalière, au regard des efforts fournis pour la prise en charge et le suivi de cette pathologie », a affirmé M. Benbouzid, lors de sa visite de travail dans la wilaya.
Accompagné du ministre délégué chargé de la Réforme hospitalière, Smail Mesbah, le ministre de la Santé a signalé que »la wilaya d’Adrar n’a relevé aucun cas de malaria, ces quatre derniers jours », rappelant que »la région est exposée durant cette période de l’année à cette maladie importée de pays voisins, Mali et Niger, qui enregistrent de fortes pluies, un facteur propice à la prolifération de moustiques, vecteur de la maladie ».
»Les analyses menées sur les quatre cas de décès signalés dans la région n’ont pas confirmé une mort due à la malaria », a ajouté M. Benbouzid, rassurant que »toutes les mesures préventives et de lutte contre la pathologie ont été entreprises ».
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Il s’agit, a-t-il dit, de la mobilisation de moyens humains et matériels (staffs médicaux et médicaments notamment) aux frontières, en plus des équipes médicales dépêchées par le ministère de tutelle pour renforcer les actions préventives.
Le bilan épidémiologique dans la wilaya d’Adrar fait ressortir, jusqu’à hier lundi, 137 cas, tous importés, dont 106 cas parmi la gent masculine, selon les explications fournies.
Entre-autres mesures préventives prises, la mise en place d’une commission de suivi au niveau de la direction de la Santé et de la Population de la wilaya et de l’Etablissement public de santé de proximité de Bordj Badji-Mokhtar, en plus des instructions données aux bureaux de la protection de la Santé au niveau de la wilaya pour dynamiser le programme de lutte chimique et biologique contre les moustiques.
La mobilisation de 400 tests rapides de dépistage de la maladie dans les zones d’établissement des populations nomades, la mise en place d’une équipe médicale composée de praticiens, de paramédicaux et de laborantins
chargées des analyses et dépistage par test de la goutte épaisse, la prise en charge des malades et le renforcement de l’action de sensibilisation et de prévention, font partie des mesures prophylactiques prises à cet effet.
La délégation ministérielle a, lors de cette visite de travail, inspecté une série de structures, dont le centre anticancéreux (CAC), les établissements publics hospitaliers »EPH-120 lits » et »EPH-Ibn-Sina » au chef lieu de la wilaya.
Elle s’est enquise au niveau de »l’EPH-120 lits » de l’unité des analyses et de dépistage du coronavirus (Covid-19), où M. Benbouzid s’est félicité du fonctionnement et des activités de ce service et des efforts déployés par le staff médical chargé des analyses et du dépistage en une »courte » durée, après que les échantillons étaient transférés auparavant vers l’Institut Pasteur d’Alger pour analyses.
Le ministre, qui a procédé au chef lieu de wilaya à l’inauguration d’une clinique d’hémodialyse privée d’une capacité de 13 lits, a valorisé l’investissement privé dans le secteur de la santé, qui permettra »d’assurer une complémentarité des prestations médicales entre les secteurs public et privé, notamment en spécialités médicales non pourvues dans la région ».
M.Benbouzid a aussi mis l’accent sur la nécessité d’adhérer aux efforts de numérisation du secteur, en vue d’assurer une gestion optimale, notamment en termes de définition précise des besoins des établissements en médicaments.
»Le ministère de la Santé s’engage à mettre à la disposition du CAC les moyens et équipements nécessaires pour assurer un service public qualitatif et continu, et une meilleure prise en charge des malades », a souligné M. Benbouzid, qui a saisi l’opportunité pour s’enquérir des doléances du corps
médical de cette structure médicale spécialisée, en rapport notamment à l’ouverture et l’équipement d’un service d’anatomie et le renforcement du centre en appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM).
La visite de la délégation ministérielle dans la wilaya d’Adrar a été clôturée par une rencontre avec les représentants de la société civile, qui ont soulevé une série de préoccupations.
Elles sont afférentes notamment à la révision de la carte de déploiement des praticiens spécialistes -dans le cadre du service civil- à travers les établissements hospitaliers, en fonction des moyens et équipements disponibles pour assurer leur rentabilité, ainsi que le renforcement du programme de formation et de qualification des staffs médicaux, dont les sages-femmes rurales et les gynéco-obstétriciens, à l’effet d’améliorer les prestations de santé, surtout dans les zones d’ombre.
M.Benbouzid a appelé, à ce titre, à établir un programme de formation à travers la projection des journées de formation médico-chirurgicales spécialisées, avant de faire part de la disposition de ses services à dépêcher des professeurs de médecine chargés d’encadrer ces activités de formation.
Ministère de la santé : la situation sanitaire dans le sud est sous contrôle.