BOUIRA- L’Industrie pharmaceutique algérienne « a réalisé un saut qualitatif ces dernières années » grâce au soutien de l’Etat qui a interdit l’importation des médicaments dont la production se fait localement et à l’encouragement des investissements privés, a indiqué mardi à Bouira le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), Abdelouahid Kerrar.
Dans une déclaration à l’APS en marge de la visite à Bouira du ministre délégué auprès du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière chargé de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmad, le président de l’UNOP a mis en valeur les progrès réalisés par l’industrie pharmaceutique en Algérie.
« Ce développement est le fruit de deux actions majeures, à savoir, d’une part, la décision de l’Etat d’interdire l’importation des médicaments produits localement et les investissements colossaux engagés dans ce secteur par plusieurs opérateurs », a expliqué M. Kerrar.
Selon le président de l’UNOP, l’Algérie compte plus de 100 opérateurs et producteurs de médicaments. « Notre pays produit suffisamment aussi tous les médicaments utilisés dans le protocole du traitement contre Covid-19, alors que d’autres pays étrangers n’arrivent toujours pas à le produire », s’est réjoui M. Kerrar.
« Le progrès réalisé par l’industrie pharmaceutique réside dans le fait que l’Algérie produit et couvre plus de 50% de ces besoins en matière de médicaments. Le travail se poursuit pour un taux plus élevé », a indiqué le président de l’UNOP.
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Par ailleurs, le même responsable a saisi la visite, à Bouira, du ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique pour lui exposer « quelques entraves bureaucratiques » qui, a-t-il dit, « risquent de chambouler le développement de l’industrie pharmaceutique en Algérie ».
« Nous sommes très optimistes notamment après la création de ce ministère délégué consacré à l’Industrie pharmaceutique. Cela permet d’exploiter tout le potentiel de ce secteur grâce au nouveau plan d’action de l’Etat pour booster cette industrie et aplanir toutes les difficultés », a souligné M. Kerrar.
A ce propos, le ministre délégué s’est engagé à travailler avec les différentes parties en vue de lever tous les obstacles.
« Cela passe par des réformes structurelles que nous allons mettre en place pour développer davantage cette industrie et pour protéger la santé publique », a déclaré M. Benbahamad.
« C’est vrai qu’il existe quelques problématiques bureaucratiques qui sont inadmissibles et qui, non seulement peuvent créer des indisponibilités de médicaments pour les malades, mais favorisent indirectement l’importation.
Nous allons tout faire pour essayer de lever ces obstacles et cela passe aussi par les efforts de certaines administrations qui doivent changer de comportement et qui doivent se mettre au service de leur pays », a insisté le ministre délégué.
A propos de la rareté de quelques médicaments, l’hôte de Bouira a expliqué que cela était lié à des problèmes structurels. « Nous sommes en train de travailler et de préparer des décrets exécutifs qui nous permettrons d’instaurer une nouvelle organisation et un nouveau plan d’action examiné par le Conseil des ministres, avec l’objectif d’entrer dans une nouvelle ère et éradiquer tous ces problèmes », a expliqué le ministre à la presse.
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