Projet d’intégration des réfugiés dans l’enseignement supérieur algérien : une expérience « pionnière »  

SETIF- Le projet d’édification des potentialités institutionnelles pour l’intégration des réfugiées dans l’enseignement supérieur algérien, lancé lundi à l’université Mohamed-Lamine Debaghine Sétif-2, constitue une expérience « pionnière », a affirmé Mme Mama Lefdjah, sous-directrice de la coopération bilatérale au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique.

Présidant le lancement du projet, Mme Lefdjah a souligné que ce dernier propose de réorganiser les établissements du supérieur pour, d’un côté, répondre à la problématique d’insertion des réfugiés et, de l’autre, mettre en place des mécanismes normatifs et institutionnels pour intégrer cette catégorie à l’enseignement supérieur.

Il s’agit également, de créer des potentialités institutionnelles au sein des universités algériennes pour accueillir et intégrer les réfugiés dans le cadre d’un programme nationale que l’Etat algérien considère comme « important » pour l’insertion de cette catégorie, a-t-elle ajouté.

De son côté, la coordinatrice du projet et vice-recteur chargée des relations extérieures, Nawal Abdelatif Mami, a relevé que le projet étalé sur trois années est conçu avec des experts d’universités italienne, espagnole et française en coordination avec les universités de Ouargla, Sétif, Bejaia et Tizi Ouzou.

Le projet élaborera une étude prospective des besoins des réfugiés et de la reformulation à opérer des règlements intérieurs des établissements partenaires et des droits et obligations des réfugiés pour leur insertion à la vie universitaire, a-t-elle précisé.

Le projet œuvrera également, dans le cadre du programme européen Erasmus, à fournir des prestations universitaires nouvelles en mettant sur pied un bureau spécial pour réfugiés de sorte à ce que les membres du département d’accompagnement des réfugiés seront attachés à la direction de l’université pour travailleur en étroite collaboration avec le service de coordination professionnelle, a ajouté Mme Mami.

Le recteur de l’université Sétif-2, El Kheir Guechi, a considéré que cette expérience pilote constitue une réalisation et une grande fierté pour les institutions scientifiques algériennes et une consolidation de la position de l’université algérienne par rapport à ses pairs dans le monde.

Il a également noté que le projet comportera de multiples activités scientifiques, culturelles et de recherche qui contribueront à l’insertion de cette catégorie fragile, à la promotion des droits de l’homme et à permettre aux étudiants algériens de s’adapter à un environnement humain qui servira l’individu et la société.

La rencontre a permis aux représentants des universités partenaires du projet de présenter des exposés sur leurs universités et leurs potentialités ainsi que des interventions sur la gestion et l’organisation du projet.

L’université Sétif-2 s’est vue dernièrement attribuer par l’Union européenne le certificat de « reconnaissance pour l’excellence » pour sa coordination du projet « Approche basée sur les droits dans l’enseignement supérieur au Maghreb » (ABDEM) coordonné du côté européen par l’université espagnole de La Rioja.

 

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