Yennayer célébré dans l’union et la joie dans les wilayas du centre du pays

TIZI-OUZOU- Le passage au nouvel an amazigh Yennayer 2973 a été célébré, jeudi, dans l’union et la joie dans le centre du pays, où de riches programmes culturels marqués par la participation de plusieurs wilayas ont été concoctés à l’occasion.

A Bouira l’événement a été célébré avec faste et fierté à travers un programme culturel ressuscitant les traditions ancestrales et millénaires de chaque région de cette wilaya.

Au chef-lieu de wilaya, les festivités ont drainé un public nombreux venu visiter les expositions organisées à l’occasion de cet événement rassembleur. Un salon du livre amazigh est aussi initié à cette occasion avec l’exposition de dizaines de titres qui racontent Yennayer et ses traditions ancestrales.

« Yennayer est une fête d’une dimension nationale et qui rassemble tous les Algériens. Cette fête est l’un des remparts identitaires amazighe en Algérie », a estimé Salah, un quinquagénaire rencontré avec ses deux petits enfants à l’entrée de la maison de la culture.

La célébration de Yennayer à Thassala (Taghzout, Est de Bouira), est marquée par la présence de plus de 40 wilayas, dont Tizi-Ouzou, Bejaia, Khenchla, Alger et Tipaza. Un couscous collectif, qui est le fameux plat traditionnel symbolisant Yennayer dans cette région rurale, a été offert à cette occasion aux hôtes du village.

La robe kabyle avec ses différents modèles ainsi que les bijoux traditionnels ont dominé tous les stands de ces expositions. « La robe Kabyle est aussi un symbole de notre identité. Yennayer est étroitement lié aussi aux traditions vestimentaires », a confié à l’APS Zahra, une exposante venue d’Ath Laqsar (Sud-est de Bouira).

D’ailleurs, beaucoup de femmes et de jeunes filles ont choisi de porter en ce jour de fête des robes kabyles et de s’orner de bijoux traditionnels berbères afin de marquer le nouvel an.

Cet habit traditionnel féminin à aussi fait florès à Bejaia, à l’occasion de la célébration de Yennayer, revêtu et porté, comme jamais avec fierté par des milliers. Devant les écoles, sur les boulevards ou les places phares de la ville, les jeunes et moins jeunes ont décuplé de rivalité en offrant au regard des tenues et costumes dont la confection et l’apparence laissent coi.

Une parade populaire, spontanée, en somme, au cours de laquelle, au-delà, des étoffes et tissus ou des couleurs arborées, chacune de celles qui les ont portées a fait un effort manifeste, pour en démontrer l’élégance, le confort et la séduction.

A Tipasa, une « Gaâda chenouia » a été organisée dans le hall du centre arabe d’archéologie dans le cadre d’un jumelage entre la wilaya de Tipasa et celle d’Alger. Elle a été consacrée au patrimoine amazigh et au rituel marquant la célébration de Yennayer. Les plats traditionnels préparés, à l’occasion, à Koléa, ont particulièrement attiré les visiteurs.

A la maison de la culture Ahmed Aroua de Koléa, des représentants des wilayas de Tipasa, Tizi-Ouzou, Bouira, Khenchela, Batna, Adrar, Tamanrasset et Illizi se sont rencontrés pour célébrer ensemble le nouvel an amazigh 2973.

Yennayer a été fêté à Djelfa sous les rythme de la musique et de la danse Targuies de la troupe « Takoba » d’In Mguel de la wilaya de Tamanrasset qui a offert aux djelfaouis, venus nombreux, un spectacle époustouflant de cet art authentique, à la maison de la culture Ibn Rochd.

Le patrimoine Targui s’est harmonieusement marié au patrimoine Naili composant une mosaïque culturelle et artistique riche en couleurs traduisant l’unité du peuple algérien, Yennayer étant « une halte pour l’unité et la fraternité qui réunit les algériens autour des ses traditions ancestrales », a affirmé le directeur de la maison de la culture Mokhtar Sediki.

 A Boumerdes, la célébration de Yennayer a été marquée, notamment, par une animation au Front de mer où une exposition de produits du terroir et d’arts plastiques, ainsi que des exhibitions sportives et des représentations folkloriques, ont été organisées.

Un concours du meilleur plat de couscous a été lancé à l’occasion à la maison de la culture Rachid Mimouni, ayant mis en compétition 13 wilayas.

Le volet scientifique a été aussi au rendez-vous avec l’organisation de conférences-débats sur la symbolique de Yennayer, la place de Tamazight (langue culture et identité) dans la constitution et les efforts de l’Etat pour la réhabilitation de cette composante de l’identité nationale.

A lire également

Lire également