« Nous avons lancé, de concert avec les banques, un projet de création d’un fonds d’investissement que nous concrétiserons, dans les prochains jours », a indiqué M. Djeridene sur les ondes de la radio nationale, ajoutant que ce fonds « favorisera la création d’écosystèmes intégrés, à même de permettre à l’opérateur une pérennité et un développement de son activité ».
Ce fonds diffère des différents dispositifs d’appui aux projets de jeunes existants, en ce sens qu’il s’intéressera à l’appui des activités de production dans ses différentes étapes et dans tous ses maillons, au lieu de se contenter de créer des entreprises et les laisser faire face seules aux difficultés d’approvisionnement et de commercialisation, de distribution et autres, explique le ministre. Ce fonds focalisera ses finances sur les secteurs de l’agriculture, les industries manufacturières et la sous-traitance, a-t-il précisé.
Sur le mode de financement, M. Djeridene indique qu’il se fera sous forme de contributions conformément au principe de 49/51 % entre le promoteur du projet qui détient la part de la majorité et le fonds. Assurant que le fonds avait obtenu les dotations indispensables avec son cadre juridique, le ministre a annoncé l’entrée en activité de ce fonds dans « un mois ou un mois et demi ».
Ce fonds diffère du Fonds de soutien aux startups qui a, à son tour, parachevé les premières formalités légales pour sa création et attends l’obtention de dotations de la Bourse d’Alger et de la Banque centrale, avant son lancement.
Vers l’intégration de la finance islamique dans le dispositif de l’ANSEJ
Pour ce qui est de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) rattachée récemment à son département, le ministre a fait état de la reformulation de son système de travail, en prenant en considération les problèmes survenues, auparavant, au sein des entreprises créées dans la cadre de ce dispositif, outre la révision du système de financement à travers l’intégration des produits de la finance islamique tel que la Mourabaha.
Evoquant les mesures destinées au soutien des startup, M. Djeridene a affirmé que son département ministériel avit présenté en Conseil de ministres plusieurs propositions, dont la révision de la loi sur les marchés publics, en accordant la priorité aux startup en vue de les impliquer dans la réalisation de ces projets.
Par ailleurs, le ministre a annoncé le lancement prochain du recensement des startup qui peuvent contribuer à la numérisation de l’Administration, une priorité pour le Gouvernement pour la période post-coronavirus.
« Les startups ont prouvé leur efficacité durant cette pandémie, ainsi elles seront mises en avant après la fin de la pandémie, notamment en lançant une plateforme avec l’Agence nationale de développement du numérique, afin de collecter toutes les données relatives aux startups en lien avec l’administration électronique et la numérisation de l’administration », a déclaré le ministre.
Estimant que le e-commerce constituait « la locomotive de développement de l’économie numérique », le ministre a affirmé que son département ministériel œuvrait en coordination avec le ministère des finances au développement de ce type de transactions, faisant état du lancement « dans les mois à venir » du paiement par téléphone, après acquisition dernièrement d’un terminal de paiement électronique depuis le téléphone portable.
Acquisition et installation d’équipements pour numériser les archives audiovisuelles