VIEUX BATI A ORAN : Plus de 150 immeubles désaffectés ont été démolis

Pas moins de 150 immeubles désaffectés ont été démolis durant le premier trimestre 2011, apprend-on de sources proches de la commission de daïra chargée du relogement. Il s’agit de tous les immeubles dont les occupants ont fait l’objet d’un relogement depuis les premières opérations de 2008. Nos sources indiquent que ces démolitions se feront par tranche et par quartier. D’ores et déjà, nos interlocuteurs signalent qu’une fiche technique pour la démolition d’une quarantaine d’immeubles, vidés de leurs occupants, vient d’être déposée par les services de la commune auprès de la wilaya d’Oran. Il s’agit, selon les mêmes sources, d’une première tranche de l’opération qui intervient à l’issue du relogement de plus de 600 familles. Selon la fiche technique, le coup de l’opération de démolition avoisine les 3 milliards de centimes. La décision de démolition, décidée par la commission, vise à éviter à d’autres familles de squatter les lieux, à récupérer un maximum d’assiettes foncières et, enfin, à débarrasser la ville des immeubles qui défigurent son visage urbanistique. La même source a tenu toutefois à préciser que les immeubles concernés par la démolition ont été répartis en deux catégories. Pour la première catégorie, il s’agit d’immeubles très dégradés et qui menacent ruine. Ces immeubles seront complètement éradiqués et les terrains récupérés pour la réalisation d’équipements structurants. La seconde catégorie concerne les immeubles dont les façades, présentant un cachet architectural historique et qui doivent être préservées. Pour ces immeubles, notre source indique que les démolitions se feront de l’intérieur et les façades seront maintenues. Notons que quelque 6.051 habitations en quête de réhabilitation ont été recensées, dans 22 sites, répartis à travers 10 communes de la wilaya d’Oran. Le plus grand nombre de ces habitations est situé dans la commune d’Es-Sénia (2012), puis Mers Kébir (931), Arzew (800) et les communes de Benfréha et Bousfer avec 570 et 520 respectivement. Ce recensement a touché, aussi, 380 logements à Ain El Bia, 300 autres à El-Ançor, 218 à Sidi Chahmi, 200 à Bethioua et 120 à Bir El-Djir. La nature des travaux exigés pour ces habitations consiste notamment en la peinture des façades et la réfection des parties conférant un aspect esthétique. L’opération de réhabilitation du vieux bâti dans la wilaya, supervisée par l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), a touché, ces dernières années, 200 immeubles à Oran pour une enveloppe financière de 700 millions de DA. Ces immeubles sont situés sur les boulevards ‘Mohamed Khémisti’ et ‘Larbi Ben M’hidi’, au centre-ville, avec un total de 120 appartements, la rue ‘Maâta Mohamed Lahbib’ (40) et Haï Sidi El Houari (30). Ils présentent notamment des problèmes d’infiltration d’eaux pluviales, domestiques ou usées. D’autre part, pas moins de 15.058 habitations précaires sont recensées à travers 25 bidonvilles répartis dans 10 communes de la wilaya d’Oran. Le plus grand site d’habitat précaire est enregistré dans la commune de Hassi Bounif avec un total de 3.000 habitations, Benfréha (2.820), les communes de Bir El Djir et Arzew (2.000 chacune) et Sidi Chahmi (1.953). Ce recensement a également touché 655 habitations, dans la commune d’Aïn El-Turck, 400 à El-Ancor, 180 à Bousfer et 150 maisons à Sidi Benyebka, La résorption de l’habitat précaire permettra la récupération d’un foncier de 150 ha, soit une moyenne de 100 habitations par hectare. Pour éradiquer, définitivement, ce phénomène, la wilaya d’Oran nécessite l’inscription de 15.000 logements publics locatifs (LPL), ainsi qu’une autre opération de prise en charge des travaux d’aménagement et d’amélioration urbaine.       

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