Viandes rouges : des concertations pour fixer des prix « raisonnables »

Viandes rouges : des concertations pour fixer des prix « raisonnables » - Algérie
Viandes rouges : des concertations pour fixer des prix

ALGER – Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a annoncé, mardi à Alger, le lancement de concertations avec les différents intervenants et acteurs de la filière des viandes rouges, en vue d’arrêter « des prix raisonnables » à même de satisfaire tant les producteurs et que les consommateurs, particulièrement pendant le prochain Ramadhan.

S’exprimant au terme d’une rencontre avec les représentants des éleveurs et des importateurs des viandes rouges, le ministre a fait état du lancement de concertations avec les différents intervenants et acteurs de la filière de production des viandes rouges, y compris les éleveurs, les importateurs et les propriétaires des abattoirs et des chambres froides des différentes wilayas, et ce, en coordination avec les services du ministère de l’Agriculture pour étudier la disponibilité et les prix des viandes rouges ».

A partir de la semaine prochaine, des rencontres seront organisées avec l’ensemble des intervenants des différentes wilayas en vue de parvenir à arrêter des prix raisonnables à même de satisfaire les producteurs et les consommateurs, notamment durant le mois de Ramadan prochain, a expliqué le ministre faisant savoir que « la réunion d’aujourd’hui a vu la participation des représentants des éleveurs issus de 18 wilayas ».

Qualifiant la rencontre de « fructueuse », le ministre a souligné qu’elle a permis d’écouter les préoccupations des intervenants de la filière des viandes rouges et qu’elle était une occasion pour leur faire part des ambitions du ministère visant la régulation du marché.

A ce propos, M. Rezig a indiqué que les prix supposés et appliqués  » avaient pour origine un représentant d’une organisation d’éleveurs et non une proposition du ministère du Commerce », affirmant que la mission du Ministère  » ne consiste pas à déterminer les prix », mais ses efforts portent à  » trouver des solutions de régulation du marché et assurer la disponibilité des viandes rouges à des prix acceptables, par souci de préserver le pouvoir d’achat du consommateur ».

M.Rezig a, d’autre part, abordé l’éventualité de fournir la viande cameline et la commercialiser dans le Nord.

Répondant à une question sur l’importation des viandes, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aissa Bekkai a affirmé que le recours à l’importation ne se fera pas au détriment du produit national », ajoutant que  » l’importation des viandes ne se fera pas avant la réalisation d’une étude sur le volume de l’offre et de la demande et des modalités de convergence entre les deux, dans le but d’assurer la disponibilité du produit national à des prix qui soient à la portée du citoyen ».

 » L’importation n’interviendra que pour compléter les besoins du marché national en viandes et ne concurrencera pas le produit local », a-t-il soutenu.

Pour sa part, le président du Conseil national interprofessionnel de la filière des viandes rouges (CNIFVR), Bouadis Miloud a indiqué que  » la rencontre a permis d’expliquer plusieurs choses », faisant part de  » la satisfaction » des éleveurs quant aux assurances et à la volonté du ministère de  » concrétiser la conciliation entre les intérêts des éleveurs et le pouvoir d’achat du citoyen ».

A une question sur la problématique des prix du lait, le ministre a mis l’accent sur « la détermination de ses services à appliquer la loi pour assurer la vente du lait avec ses prix codifiés », soulignant que le ministère a communiqué à la justice « les dépassements de certaines laiteries publiques et privées » en cette matière.

« 92 laiteries attendent l’agrément, alors celui qui ne respecte pas la loi n’a qu’à cesser son activité », a-t-il dit.

Le ministre a annoncé, par ailleurs, l’élaboration d’un fichier national pour les unités de production de lait et les distributeurs, en vue de déceler les irrégularités et assurer la stabilité et l’équilibre du marché », ajoutant que le lait n’est pas commercialisé dans plus de 400 communes en raison de leur éloignement des unités de production.

Concernant le mois de Ramadhan, M. Rezig a déclaré qu’il a été décidé, en accord avec le Premier ministre, d’organiser des soldes de tous les produits nationaux durant le mois de Ramadhan prochain, soulignant que les walis ont été instruits d’ouvrir des marchés dédiés aux ventes au rabais de l’ensemble des produits de base notamment les fruits et légumes et l’électroménager et tout ce que le citoyen a besoin durant ce mois sacré.

Une réunion ministérielle est prévue prochainement pour examiner ces questions, a-t-il annoncé.

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