Vers la création d’une école nationale d’enseignement à distance au profit des membres de la communauté nationale établie à l’étranger

Vers la création d'une école nationale d'enseignement à distance au profit des membres de la communauté nationale établie à l'étranger

ALGER – Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed a annoncé, jeudi à Alger, la mise en place « prochaine » d’une Ecole nationale d’enseignement à distance au profit des membres de la communauté nationale établie à l’étranger, dans le but de préserver leur attachement à la culture et aux composantes de leur mère- patrie.

Le ministre qui répondait aux question des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) lors d’une séance plénière présidée par le vice-président de l’assemblée, Messaoud Guesri, consacrée aux questions orales, a indiqué que la communauté nationale établie à l’étranger « est au cœur des préoccupations de l’Etat algérien, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et ce dans le but de préserver son attachement à la culture et aux composantes de leur mère-patrie, et compte tenu de son rôle positif dans l’édification du pays, la préservation de son unité et la contribution à la cohésion sociale ».

Partant de cette vision, « il a été procédé à l’installation d’un groupe de travail nterministériel regroupant des cadres et des représentants de départements ministériels des secteurs de l’Education nationale, des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, des Moudjahidines et des Ayants-droit, des Affaires religieuses et des Wakfs, de la Culture et des Arts, de la Poste et des Télécommunications, et de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises », a-t-il ajouté.

Le travail de ce groupe a été sanctionné par « l’élaboration d’une approche à même de mettre à exécution ce projet, en proposant de le confier à l’Office national d’enseignement et de formation à distance, établissement sous tutelle du ministère de l’Education nationale ayant déjà mené une expérience similaire en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, au profit de l’ex-Secrétariat d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, en dispensant des cours de langues arabe et amazighe et des cours d’histoire via la ligne électronique dédiée à la communauté nationale dans divers pays européens. »

Dans le même sillage, le ministre de l’Education a affirmé que le projet en question « est prioritaire tant pour le secteur de l’Education que pour les autres secteurs partenaires », ajoutant que « l’opération se poursuit en vue d’atteindre cet objectif stratégique et ambitieux ».

Le ministre a rappelé, également, la panoplie de mesures prises par l’Algérie à l’effet de concrétiser cette démarche dont l’enseignement de la langue et de la culture, suite à la signature en 1981 d’un accord de coopération entre les gouvernements algériens et français en matière d’enseignement des élèves algériens en France. En vertu de cet accord, il a été procédé à la création d’un service pour l’enseignement de la langue et de la culture aux enfants de la communauté nationale établie à l’étranger, a-t-il expliqué.

Ce service, poursuit M. Belaabed, a « assurer l’encadrement pédagogique et administratif de l’enseignement des élèves algériens scolarisés dans des établissements français, à raison de neuf (9) heures par semaine ». Un budget annuel a été consacré à ce service pour en assurer le bon fonctionnement, avant qu’il ne soit remplacé par « le système d’enseignement international des langues étrangères », portant enseignement de la langue arabe au niveau des établissements scolaires français tout en l’incluant au système éducatif français.

Evoquant « l’Ecole internationale » en France qui était créée en réponse aux revendications de la communauté nationale, le ministre a rappelé qu’en 2001, l’Etat avait décidé de sa mise en place pour refléter « la politique éducative algérienne à l’étranger, en tant que canal officiel de consécration de l’identité nationale », rappelant qu’elle avait été chargée de « dispenser des cours en arabe, selon les programmes algériens adoptés dans les trois cycles ».

 

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