Une rencontre à Alger sur la profondeur historique anthropologique et sociale de Yennayer

Une rencontre à Alger sur la profondeur historique anthropologique et sociale de Yennayer

ALGER – Une rencontre sur la profondeur historique, anthropologique et sociale de Yennayer et son rapport avec le développement durable, a été animée mercredi à Alger, par des chercheurs et universitaires.

Accueillie à la bibliothèque du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria sous le thème de « Yennayer, un des fondements de l’identité nationale », la rencontre a été animée par, l’enseignant chercheur à l’université Alger 2, Mohamed El Hadi Harèche, l’archéologue et chercheur dans le patrimoine amazigh, Hamid Bilek, et l’enseignant chercheur à l’université de Sétif, Mahfoud Khaled.

La rencontre a d’abord sollicité le savoir et les connaissances du professeur Mohamed El Hadi Harèche qui a développé sur, « Yennayer: le calendrier agraire amazigh », rappelant « la singularité du système de division du temps dans le calendrier amazigh, basé sur le rapport avec le travail de la terre », qu’il a comparé à d’autres modèles de calendriers antiques.

« Yennayer: la préservation du patrimoine et le développement durable », thème choisi par l’archéologue et chercheur Hamid Bilek qui, après avoir rappelé les « méthodes de déculturation » utilisées par la colonisation, a souligné la nécessité d’impliquer « des plumes expertes et académiciennes » algériennes dans l’écriture de l’histoire.

Hamid Bilek a ensuite appelé à l' »actualisation de Yennayer, en adaptant, entre autre, les rites anciens qui accompagnaient, jusque-là, les joies de cette fête algérienne du Nouvel An amazigh à des formes de célébrations plus contemporaines et en rapport avec des situations de la vie actuelle », citant pour cela l’exemple du trépied qu’on changeait à chaque fête de Yennayer, un rite qui pourrait être remplacé par la vérification et le contrôle de toutes les conduites de gaz afin d’éviter la fatalité des accidents domestiques provoqués par monoxyde de carbone ».

L’enseignant chercheur, Mahfoud Khaled est, quant à lui, intervenu pour évoquer les « anciens penseurs amazighs » à l’époque de la colonisation romaine et qui ont « contribué au progrès de l’humanité ».

La Bibliothèque du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria a tracé, du 10 au 13 janvier, un programme varié de célébration de « Yennayer 2974 », comprenant notamment, des conférences, une exposition de produits locaux et industries artisanales, de contes, de déclamation de poésies et de chants, ainsi qu’une pièce de théâtre pour enfants.

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