WASHINGTON – Une offensive armée de l’entité sioniste au sol sur Rafah transformerait cette ville du sud de la bande de Ghaza en « cimetière », a affirmé mardi la directrice de l’antenne américaine de Médecins sans Frontières (MSF), prévenant avec d’autres ONG du risque de famine sur place.
« Les conséquences d’une attaque (sioniste) de grande ampleur sur Rafah sont vraiment inimaginables », a déclaré la directrice exécutive de l’association Avril Benoit, lors d’une conférence de presse en ligne aux côtés notamment d’Oxfam, de Refugees International, et d’Amnesty International.
« Mener une offensive militaire à cet endroit le transformerait en cimetière », a-t-elle dit en référence à Rafah, ville située dans le sud de Ghaza, adossée à la frontière fermée avec l’Egypte, et où près d’un million et demi de personnes sont massés, selon l’ONU.
« C’est là que sont concentrés les derniers services de santé et l’aide humanitaire pour les habitants de Ghaza », a ajouté Avril Benoit. « Attaquer Rafah, c’est en réalité couper le lien vital de personnes qui ont déjà tout perdu, sauf leur vie. »
Les bombardements de l’entité sioniste sur Ghaza ont rendu « quasi impossible » la livraison de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien, a de son côté déclaré Jeremy Konyndyk, le président de l’ONG Refugees International.
« Le risque ici, s’il n’y a pas d’autorisation pour une importante opération humanitaire, non entravée et sur l’ensemble de Ghaza, c’est la famine », a-t-il ajouté.
MSF « extrêmement préoccupée » par l’impact de l’agression sioniste contre la population libanaise