Dans une démarche stratégique visant à renforcer l’industrie nationale des pièces de rechange et à réduire la dépendance aux importations, des accords de coopération ont été signés ce mardi entre le ministère de l’Industrie et un ensemble de fabricants locaux et internationaux. Cette initiative vise à intégrer davantage la production locale dans le secteur de la construction automobile.
Des accords pour renforcer l’intégration locale
La cérémonie de signature s’est tenue au siège du ministère de l’Industrie à Alger, en présence du ministre de l’Industrie, Seifi Ghrib, du ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, Noureddine Wadih, ainsi que de représentants de constructeurs automobiles et de start-ups spécialisées dans la sous-traitance industrielle.
Parmi les accords conclus, une lettre d’intention a été signée entre le ministère de l’Industrie et 13 entreprises représentant divers fabricants de véhicules, locaux et étrangers. Cet engagement vise à accroître progressivement le taux d’intégration locale dans l’industrie automobile en encourageant les producteurs algériens à fabriquer des pièces détachées sur le territoire national, tout en bénéficiant d’un accompagnement en matière de conformité et d’agrément.
D’autres accords ont également été conclus dans le domaine de la sous-traitance industrielle, notamment entre Stellantis Algérie et la start-up Edinat, spécialisée dans la fabrication de câbles, ainsi qu’entre la même entreprise et Algeria Ham Motors, experte en production de composants plastiques. Ces collaborations visent à fournir l’usine Fiat d’Oran en pièces détachées fabriquées localement, contribuant ainsi à renforcer la chaîne de production nationale.
Un tournant stratégique pour l’industrie automobile
Le ministre de l’Industrie, Seifi Ghrib, a souligné que cet accord constitue une avancée majeure dans la mise en œuvre de la vision du président Abdelmadjid Tebboune, qui aspire à établir une véritable industrie automobile en Algérie, fondée sur un taux d’intégration locale élevé et une réduction des importations.
Il a également précisé que cette initiative reflète l’engagement de l’État à réduire sa dépendance aux marchés étrangers, tout en améliorant la compétitivité des produits algériens. Parmi les principaux objectifs de cette stratégie figurent :
✅ Augmenter progressivement le taux d’intégration locale, conformément au cahier des charges en vigueur.
✅ Soutenir le secteur de la sous-traitance, en mettant en place un environnement favorable aux fabricants de pièces détachées.
✅ Permettre aux entreprises locales de s’intégrer aux chaînes de production nationales et internationales.
✅ Établir des collaborations solides entre les constructeurs automobiles et les fournisseurs locaux, garantissant un approvisionnement en produits de haute qualité respectant des normes techniques rigoureuses.
Le ministre a également insisté sur le fait que son département œuvrera à faciliter les procédures administratives et à accompagner les industriels dans le développement de leurs chaînes d’approvisionnement, garantissant ainsi une montée en gamme de la production locale.
Le rôle clé des start-ups dans le développement industriel
De son côté, le ministre de l’Économie de la connaissance, Noureddine Wadih, a mis en avant l’apport des start-ups et des micro-entreprises dans le développement du secteur automobile. Il a souligné que cette collaboration illustre l’orientation stratégique de l’Algérie vers une industrie nationale intégrée, s’appuyant sur les compétences locales et les nouvelles technologies.
Les start-ups algériennes jouent aujourd’hui un rôle central dans l’innovation et la production de haute qualité, ce qui les positionne comme des acteurs clés du développement industriel du pays.
Vers une industrie automobile nationale durable
Ces accords marquent une étape stratégique vers la consolidation d’une industrie automobile reposant sur une production locale intégrée. En favorisant les partenariats entre les grands constructeurs et les sous-traitants algériens, cette initiative contribuera à :
✔ Créer de nouveaux emplois et dynamiser le marché du travail.
✔ Développer les compétences locales et améliorer l’expertise industrielle nationale.
✔ Renforcer l’économie nationale en réduisant la facture d’importation.
Première étape de la fabrication des pièces de rechange en Algérie