Une force africaine en Libye garantira le respect du cessez-le-feu

Une force africaine en Libye garantira le respect du cessez-le-feu - Algérie
Une force africaine en Libye garantira le respect du cessez-le-feu

 

ALGER- L’envoi de forces militaires issues de pays de l’Union africaine (UA) en Libye « garantira le respect du cessez-le-feu en vigueur » par les protagonistes de la crise, a estimé lundi l’universitaire Amine Mesbah dans une déclaration à l’APS.

 « L’envoi de forces militaires de l’UA est susceptible de garantir le respect du cessez-le feu en vigueur en Libye, et préserver par la même les vies des civils, ainsi que le maintien du  fonctionnement des institutions du pays », a précisé M. Mesbah, insistant sur le fait que le déploiement de telles forces « doit être fait sous l’égide des Nations-unies(ONU) ».

Pour le professeur Mesbah, en l’absence de dispositif de supervision sur place, « le cessez-le feu en vigueur demeure fragile et sujet à de violations… ».

 A ce propos, plusieurs actes de violation du cessez-le feu en vigueur ont été commis, samedi, par les parties en conflit en Libye, affirme-t-on.

Selon le chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye(Manul), Ghassan Salamé, ces violations « risquent de replonger le pays dans une nouvelle spirale de combats intenses », dans un communiqué rendu public dimanche.

 En outre, M. Salamé a déploré, dans ce contexte, le non-respect par certains pays de l’embargo sur la vente et de l’envoi d’armes aux parties en conflit en Libye.

« La Manul regrette profondément les violations flagrantes et persistantes de l’embargo sur les armes, objet de la résolution 1970 de 2011 au Conseil de sécurité, malgré les engagements des pays concernés lors de la conférence internationale sur la Libye à Berlin le 19 janvier (courant) », a-t-il écrit.

Par ailleurs, l’enseignant universitaire, Mesbah, certains pays africains pourront faire plus et mieux s’agissant de la résolution de la crise libyenne.

« C’est le cas notamment de l’Algérie, qui peut contribuer à la formation des services d’ordre afin de bien veiller sur la sécurité des personnes et des biens », a-t-il dit, soulignant que l’Algérie maintient son élan de solidarité avec les Libyens en intensifiant ses aides humanitaires, qui vont désormais en grandissant, au profit des populations de ce pays voisin

 Pour l’universiatire, l’Algérie est également « consciente du rôle important » qu’il lui échoit dans la recherche d’une issue à la crise libyenne.

« La récente réunion des ministres des Affaires étrangères(AE) des pays voisins tenue à Alger sur initiative de la diplomatie algérienne s’inscrit dans cette vision », a noté M. Mesbah.

L’Algérie a un rôle clé dans le rétablissement des équilibres en Libye

 Le rôle clé de l’Algérie dans le rétablissement des équilibres en Libye a été mis récemment en avant par le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khaled al- Machri, en déclarant « que l’Algérie est la seule puissance arabe capable de rétablir les équilibres en Libye ».  

L’Algérie n’est, toutefois, pas le seul pays qui doit œuvrer à la réconciliation entre les Libyens et au rétablissement de la paix en Libye, a-t-on convenu lors de la conférence de presse sanctionnant les travaux de la réunion à Alger des pays voisins de la Libye 

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a, en effet, affirmé la nécessaire participation des pays voisins et de l’Union africaine (UA) aux initiatives visant à trouver une solution à la crise libyenne et à appuyer la solution politique, soulignant que l’Algérie « poursuivra ses efforts pour resserrer les rangs du peuple libyen ».

 Dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne, a fait savoir « qu’il a avait été convenu lors de la réunion d’Alger de « la nécessité de poursuivre le travail avec les pays voisins de la Libye, d’associer l’UA à cette initiative et d’appuyer la solution politique à la crise que traverse le pays ».

L’implication des pays voisins et de l’UA dans la résolution de la crise libyenne épargnera, a indiqué M. Boukadoum, aux Libyens l’igérence étrangère rejetée aussi bien par le peuple libyen que par tous les pays de la région.

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