Une commission mixte pour cadastrer les terres concernées par l’irrigation complémentaire - Algérie

Une commission mixte pour cadastrer les terres concernées par l’irrigation complémentaire

Une commission mixte pour cadastrer les terres concernées par l'irrigation complémentaire

ALGER – Les ministères des Ressources en eau et de l’Agriculture comptent mettre sur pied une commission mixte pour cadastrer les terres agricoles concernées par l’irrigation complémentaire et lancer un plan d’action commun pour doter les agriculteurs de toutes les technologies utilisées en la matière.

Lors d’une réunion regroupant les cadres des deux départements tenue au siège du ministère des Ressources en eau en présence du ministre du secteur, Arezki Berraki, du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Chérif Omari et du ministre délégué chargé de l’agriculture saharienne et des montagnes, Foued Chehat, il a été convenu de mettre en place un plan d’action commun pour doter les terres agricoles de toutes les nouvelles technologies utilisées en la matière et encourager les agriculteurs à irriguer leurs terres avec des eaux traitées.

Dans ce cadre, M. Berraki a insisté sur la nécessité de recourir à l’irrigation avec des eaux traitées pour palier le stress hydrique dont souffre le secteur, d’autant que l’Algérie est connue pour son climat semi-aride.

Affirmant que les capacités du pays en matière de récupération et de traitement des eaux s’élèvent à 900 millions m3, le ministre a indiqué que les quantités réellement traitées ne dépassent pas les 500 millions M3, dont seulement 50 millions M3 sont utilisés dans les opérations d’irrigation.

M. Berraki a évoqué, dans le même cadre, l’élargissement des surfaces irriguées s’élevant actuellement à 1.4 1.4 millions hectares, ajoutant que l’objectif tracé était d’atteindre les 02 millions hectares.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a mis l’accent sur nécessité de développer une coordination permanente entre les deux secteurs afin de relever le défi de la sécurité alimentaire et relancer le développement rural, notamment en ce qui concerne l’agriculture saharienne et des montagnes.

Il a fait savoir dans ce sens que la plupart des difficultés auxquelles est confronté le secteur sont « à caractère local et opérationnel », suggérant davantage de coordination avec les administrations locales en vue d’aboutir à « une agriculture moderne, productive et intense ».

Le ministre a relevé, à ce titre, l’importance d’assurer la disponibilité de l’eau, ressource essentielle dans le secteur, et de veiller à son exploitation optimale, à travers notamment le recours à des techniques modernes.

Il s’agit, poursuit le ministre, de la nécessité de recourir aux eaux traitées notamment pour l’agriculture fruitière, faisant état d’une forte demande pour la création de stations d’épuration des eaux, particulièrement à  l’Ouest du pays.

M. Omari a mis en avant l’impérative préservation des méthodes et des modèles traditionnels dans l’exploitation des terres.

Rappelant l’existance d’un plan d’action stratégique pour la préservation des eaux au Sud et dans les Hauts plateaux, M. Omari a indiqué que les investissements agricoles dans ces régions allaient augmenter, ce qui exige une mobilisation plus importante de cette ressource vitale.

Le ministre a mis en garde contre le forage anarchique des puits à l’origine de la perte des ressources hydriques, déclarant « le forage des puits doit faire l’objet d’un cahier de charges, en ce sens que ces puits doivent être exploités pour la production de produits agricoles de base qui ne nécessitent pas beaucoup d’eau ».

Il a mis en avant, par ailleurs, la nécessité d’encourager l’usage des matériels et des techniques favorisant la rationalisation de l’exploitation d’eau, soulignant que son département ministériel, qui consacre des aides financières importante au secteur, élargira ce soutien pour englober l’acquisition de matériels afin d’intensifier les opérations d’irrigation notamment dans le Sud et au niveau des zones montagneuses.

Le ministre de l’Agriculture a relevé que le secteur industriel est un partenaire principal, car il s’emploie à assurer ces matériels pour une exploitation économisée d’eaux.

De son côté, le ministre délégué chargé de l’agriculture saharienne et des montagnes, Foued Chehat, a mis l’accent sur l’impératif de coordonner l’action sur le terrain au niveau des wilayas avec l’administration centrale.

Outre la mobilisation des ressources hydriques, le ministre délégué a indiqué que le rôle du ministère des Ressources en eau réside dans la recherche de nouvelles techniques pour ramener l’eau, proposant l’élaboration d’une carte des points d’eau pour définir la distance entre eux et les superficies agricoles et de pâturage pour une meilleure exploitation ».

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