Une batterie de mesures pour promouvoir l’écosystème des startups

Une batterie de mesures pour promouvoir l'écosystème des startups

ALGER – Une batterie de mesures a été mis en œuvre par le gouvernement durant les 12 derniers mois, dans l’objectif de promouvoir l’écosystème des startups et de l’innovation, selon la Déclaration de politique générale du gouvernement dont l’APS a obtenu une copie.

Ces actions visent à permettre aux startups algériennes d’évoluer dans un environnement qui favorise leur croissance, et ce, en mettant un cadre juridique adapté ainsi que des nouveaux instruments de financement et d’accompagnement, est-il expliqué dans ce document qui sera présenté devant l’Assemblée populaire nationale (APN), en séance plénière, le 3 octobre prochain, par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.

Il a été procédé, ainsi, à la création d’une nouvelle forme juridique pour les startups, en l’occurrence la société par action simplifiée, la finalisation du projet de loi portant statut de l’auto-entrepreneur et l’élaboration d’un avant-projet de loi relative au commerce électronique, est-il mentionné dans le document.

Au volet accompagnement, le gouvernement a lancé le programme d’accélération des startups via l’accélérateur public « Algeria Venture », avec la labélisation, au cours de la période allant de septembre 2021 à août 2022, de 45 incubateurs, entre privés et publics, répartis sur 21 wilayas, tout en mettant en place un système pour leur évaluation et leur mise à niveau en partenariat avec des experts internationaux.

Il a été, en outre, procédé à l’organisation de plusieurs salons et conférences dédiés aux startups, avec notamment la préparation pour l’organisation prochaine d’une conférence internationale « Africa Disrupt ».

Sur le plan financier, des avantages fiscaux « supplémentaires » au profit des startups ont été introduits, ayant bénéficié à 1.040 porteurs de projets innovants, startups et incubateurs.

Le gouvernement a, de plus, encouragé le capital risque par l’introduction dans la Loi de finances 2022 d’organismes de placement collectif (OPC) ainsi que de fonds communs de placement à risque (FCPR).

Le document met en exergue aussi la signature d’une convention signée entre la Direction générale du trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l’Etat au ministère des Finances (DGTGCOFE) et l' »Algerian Startup Fund », qui permettra à ce dernier de gérer les fonds d’investissement de wilayas (1 milliard DA par wilaya).

 

Renforcement de l’économie de la connaissance, de la R&D et de l’innovation

 

Le gouvernement a engagé, en outre, des actions répondant à l' »impératif de passer vers un nouveau modèle économique basé sur la connaissance et l’innovation », notamment en allouant 500 millions DA au dispositif de soutien au prototypage et à la propriété intellectuelle, mis en place en mars dernier, et qui « concerne 540 porteurs de projets ayant obtenu le label « projet innovant ».

Ce dispositif ayant permis l’enregistrement de 170 brevets d’invention, grâce notamment à la mise en place d’une plateforme électronique pour le dépôt de brevet d’invention en ligne par l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI).

Le document souligne, en outre, la réalisation de trois centres de prototypage (makerspace) qui seront finalisés au premier semestre 2023, mais aussi la création d’une cellule nationale de veille contre les dépendances technologiques.

Le gouvernement a, de plus, élaboré un avant-projet de la loi-cadre sur l’économie de la connaissance, en plus d’introduire dans la Loi n 22-18 du 24 juillet 2022 relative à l’investissement, de dispositions portant sur l’éligibilité des investissements réalisés à travers l’acquisition d’actifs immatériels aux régimes d’incitation prévus dans ce cadre.

D’autre part, des actions visant « la modernisation et la réorganisation » du système statistique national (SSN), en vue de « remédier aux insuffisances enregistrées en la matière » ont été entreprises, souligne le document.

Il a été question, ainsi, de la redynamisation du Conseil national de la statistique (CNS) et de l’installation de groupes de travail, notamment ceux chargés respectivement du suivi et de l’évaluation des classements de l’Algérie dans les rapports des différentes institutions internationales et du diagnostic et de l’audit du système statistique agricole.

Le gouvernement a, de plus, procédé au lancement de deux opérations portant sur le « rebasage » du Produit intérieur brut (PIB) et l’audit des comptes nationaux établis par l’Office national des statistiques (ONS), ainsi que l’introduction, pour la première fois, des TIC (57.000 tablettes) pour la réalisation du 6ème Recensement général de la population et de l’habitat.

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