Une association sahraouie aux Etats-Unis dénonce la politique marocaine de répression dans les territoires occupés

NEW YORK (Etats-Unis) – L’association sahraouie SAUSA, basée à New York aux Etats-Unis, a dénoncé dans un rapport la répression des forces de sécurité de l’occupation marocaine des manifestations pacifiques organisées en juillet dernier dans la ville occupée d’El-Ayoune pour célébrer la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2019), et a interpellé Washington face à cette grave situation dans les territoires sahraouis occupés.

Dans son rapport intitulé « l’oppression marocaine au Sahara occidental:

répression violente et effusion de sang injustifiée pendant que le monde se tait », qui décrit les événements violents survenus du 19 au 28 juillet à El-Ayoune occupée, le président de la SAUSA, Mohamed Ali Arkoukou, s’est adressé au secrétaire d’Etat américain lui demandant d’agir immédiatement, face à ces évènements violents.

L’association sahraouie veut à travers son rapport publié le 31 juillet, « sensibiliser la communauté internationale » face aux nombreuses violations des droits de l’Homme » dans les territoires sahraouis occupés « ce qui témoigne d’une politique de répression claire et systématique à l’égard de la population civile, en particulier des jeunes ».

Le texte mentionne en particulier le cas où deux voitures d’un convoi des forces de sécurité d’occupation ont écrasé la jeune Sabah Othman Ahmida, dit Sabah Njorni, qui a succombé à ses blessures dans un hôpital d’El-Ayoune.

Elle était professeur d’anglais dans une école privée dans cette ville occupée. Cela s’est produit au cours des manifestations pacifiques spontanées des Sahraouis qui ont célébré la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations et qui ont été violemment réprimées.

Les forces de sécurité marocaines ont utilisé des gaz lacrymogènes, des jets d’eau et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestations.

Plus tard, l’armée d’occupation est arrivée et aurait utilisé des munitions pour assiéger toute la ville, rappelle le rapport.

Entre la nuit du vendredi 19 et le samedi 20 juillet, la police marocaine a perquisitionné de nombreuses maisons, détruit les biens des familles, volé leurs biens et intimidé des centaines d’habitants, dénonce SAUSA. Etd’ajouter que plusieurs adultes et mineurs sahraouis ont été traduits en justice après avoir été brutalement battus.

A cet effet, SAUSA demande aussi dans son document « la libération immédiate des détenus et le début urgent d’une enquête impartiale sur la mort de Sabah Njorni ».

Elle souligne « la nécessité d’étendre le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d`un référendum au Sahara occidental) à la surveillance et à la notification des violations des droits de l’Homme » et engage également le département d’Etat américain à « s’impliquer directement dans le respect de l’Etat de droit et des droits de l’Homme, en particulier le droit de défendre les personnes qui revendiquent leur droit à la liberté de la presse et d’expression et aux rassemblements pacifiques au Sahara occidental occupé ».

L’association sahraouie presse par ailleurs l’occupant marocain « de mettre fin à son oppression » et presse aussi les Nations unies de « mettre fin à l’occupation du Sahara occidental ».

SAUSA est une organisation de bénévoles fondée par des Sahraouis vivant aux Etats-Unis. Elle a été créée grâce à la collaboration d’étudiants, de professionnels, d’éducateurs et d’ONG.

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