GENEVE – Un exode régional des Palestiniens de Ghaza serait « catastrophique », a affirmé le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, soulignant que la priorité était le retour de la trêve.
« J’espère qu’il n’y aura pas d’exode régional des Palestiniens », a déclaré le Haut Commissaire, au siège de l’organisation qu’il dirige à Genève.
« Il ne faut jamais oublier que les deux tiers de la population de Ghaza sont déjà des réfugiés de 1948-1949, a-t-il ajouté, en référence à l’exil des Palestiniens en 1948, ou « Nakba », qui désigne les quelque 760.000 Palestiniens qui avaient alors fui ou ont été expulsés de leurs maisons.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 16.000 personnes, dont une très grande majorité de femmes, d’enfants et d’adolescents, ont été tuées dans la bande de Ghaza par les bombardements de l’occupant sioniste.
Selon M. Grandi, un nouvel exode « représenterait un fardeau supplémentaire pour la population réfugiée, pour la population palestinienne et pour la région ».
A ses yeux, la priorité est donc « un retour à la trêve, suivie, d’un cessez-le-feu humanitaire (et) d’une cessation encore plus stable des hostilités », tout en augmentant l’assistance humanitaire acheminée à Ghaza qu’il juge « largement insuffisante ».
« Il est donc très important de s’attaquer à ce problème pour éviter un exode qui serait vraiment catastrophique », a-t-il insisté.
« Les Palestiniens sont les victimes de cette action militaire. 16.000 personnes sont mortes, et c’est pourquoi il faut y mettre fin le plus tôt possible. Je pense que c’est l’objectif sur lequel nous devrions tous travailler », a-t-il ajouté.
M. Grandi a par ailleurs indiqué qu’il y aurait une session dédiée au Moyen-Orient lors du Forum mondial sur les réfugiés qui doit se tenir du 13 au 15 décembre à Genève.
Ghaza: les attaques sionistes coûtent la vie à 212 employés de l’ONU depuis le 7 octobre