UA/Journée de l’Afrique: une Afrique unie, intégrée, en paix et prospère

UA/Journée de l'Afrique: une Afrique unie, intégrée, en paix et prospère

 

ADDIS ABEBA – Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a mis en relief samedi la vision commune d’une Afrique unie, intégrée, en paix et prospère, dans son message à l’occasion de la Journée de l’Afrique, célébrée cette année sous le thème: « Année Des Réfugiés, des rapatriés et des déplacés Internes: Pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».

« En ce jour de célébration du 56ème anniversaire de la naissance de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’Union africaine, a-t-il dit, « je voudrais vous adresser ce message de foi renouvelée en la réalisation de notre vision commune, celle de « l’Afrique que nous Voulons », consignée dans l’Agenda 2063.

Le président de la Commission africaine a ainsi indiqué, dans son message, que la « vision commune d’une Afrique unie, intégrée, en paix, prospère, dirigée par ses propres citoyens est l’outil irremplaçable de notre rayonnement sur la scène internationale ». Cette commune vision, a-t-il fait valoir, « est aussi l’instrument d’accélération de notre intégration à travers un espace africain de liberté, d’opportunités, de progrès et de développement ».

« Notre devoir, a-t-il poursuivi, est de nous attaquer de front à ce paradoxe qui fait de ce continent potentiellement si riche, celui où il y a le plus grand nombre de pays pauvres », notant qu' »il est insupportable que nos jeunes, ce moteur de transformation et de développement, continuent de se jeter par vagues successives dans les embarcations de la mort à travers mers et déserts, faute de projets porteurs d’avenir et d’espoir ».

Abordant la question de l’intégration du continent africain, M. Faki a indiqué que le lancement officiel de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) au Sommet extraordinaire de Niamey, prévu le 7 juillet 2019, marquera une étape importante et décisive sur le chemin de l’Intégration africaine.

« Notre espoir est que l’Afrique en tant que bloc devienne ainsi un grand partenaire incontournable dans le commerce mondial, a-t-il ajouté, avant de poursuivre que « parallèlement à ce projet on ne peut plus porteur d’intégration africaine, le protocole sur la libre circulation des personnes et le passeport africain continuent de requérir davantage d’efforts ».

Se félicitant du nombre croissant d’Etats qui ont mis en œuvre des mesures de relaxation de leurs politiques de visa d’entrée aux citoyens africains, il a exhorté les Etats membres « qui ne l’ont pas encore fait à se joindre rapidement à l’accord sur le marché unique de transport aérien en Afrique, un autre projet-phare qui nous mobilise à plus d’un titre ».

Par ailleurs, la réforme institutionnelle « ayant accompli des pas décisifs, connaîtra également son point d’orgue au prochain Sommet de coordination dont je souhaite qu’il augure une division harmonieuse de travail entre le niveau régional et continental », a encore indiqué le responsable de l’UA.

Notant, sous un autre angle, que l’Afrique célèbre « ce jour mémorable sous le thème: « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes: pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique », M. Faki a souligné qu’en lui-même, ce thème « démontre à suffisance l’acuité de nos défis et l’appel urgent de travailler ensemble pour assurer à tous les citoyens africains le droit inaliénable de vivre libres, dignes et productifs ».

Il a par la même salué les organisations humanitaires « pour l’assistance qu’elles ne cessent d’apporter aux populations africaines refugiées, rapatriées sont appelées à redoubler d’efforts. Aussi, les Etats concernés doivent-ils, dès lors, prendre, dans la dignité et la liberté, toute la mesure de leurs responsabilités pour créer les conditions idoines de retour dans leurs foyers de tous leurs citoyens ».

M. Moussa Faki n’a pas omis, à cette occasion « opportune », de remercier les pays d’accueil qui, a-t-il dit, consentent des efforts et des sacrifices remarquables à l’endroit des réfugiés, rappelant la nécessité pour tous les Etats de sauvegarder les principes inscrits dans la Convention de 1969 sur les aspects spécifiques des réfugiés africains dont ceux du non-refoulement et du partage du fardeau. A cela s’ajoute la convention de l’Union africaine sur l’assistance aux personnes déplacées internes, appelée Convention de Kampala.

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