Tunisie : appels à l’unité et à privilégier l’intérêt national

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Tunisie : appels à l'unité et à privilégier l'intérêt national

ALGER – L’Union générale tunisienne du travail (UGTT), des partis politiques et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), ont appelé à l’unité et à privilégier l’intérêt national, face à une situation socio-économique difficile, ont rapporté des médias locaux.

A l’occasion de la célébration, mardi, du 9e anniversaire de la révolution du 14 janvier 2011, les appels insistants ont été lancés pour la « désignation rapide » d’une personnalité compétente en vue  d’accélérer la formation du nouveau gouvernement.

Les intervenants ont également mis en exergue l’importance de dépasser les différends, notamment entre les vainqueurs des dernières élections législatives, en évitant « les polémiques et les débats stériles ».

S’adressant aux travailleurs et syndicalistes tunisiens, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a indiqué qu' »une personnalité compétente, ouverte à tous et faisant l’objet d’unanimité », se charge d’accélérer la formation d’un gouvernement de « sauvetage ».

Pour M. Taboubi, le gouvernement attendu est appelé « à définir les priorités urgentes », et à traiter les problèmes des régions, des jeunes et des différentes catégories sociales, se disant en dépit d’une réalité « lugubre », « pleinement confiant » en la capacité du peuple à gagner le pari de la transition démocratique et à pousser à la réalisation des objectifs de la révolution.


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La composante du nouveau gouvernement proposé de Habib Jemli n’a pu avoir la confiance des députés (134 voix contre, 72 pour et trois abstentions).

De son côté, le président Kais Saied avait exhorté les partis, coalitions et groupes parlementaires, à émettre leurs propositions écrites dans un délai ne dépassant pas le 16 janvier, sur « la personnalité ou les personnalités jugée(s) apte (s) à former le gouvernement », comme le stipule  l’article 89 de la Constitution tunisienne. 

L’article 89 stipule que « si la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple n’est pas accordée, le président de la République engage des consultations dans un délai de dix jours avec les partis politiques, les coalitions et les groupes parlementaires, en vue de charger la personnalité jugée la plus apte à former un gouvernement dans un délai maximum d’un mois ».

Samedi dernier, le mouvement Ennahdha, vainqueur des législatives sans s’assurer la majorité,  a « accepté avec un esprit démocratique » la décision de rejet du gouvernement Jemli, appelant à la formation d’un nouveau exécutif d’union nationale « consensuel à vocation sociale dans le processus de la révolution ».

 

Des partis politiques appellent à la mobilisation et l’unité

           

La célébration de l’anniversaire de la révolution de 2011 a été également une occasion pour rappeler la mobilisation en vue de parachever les objectifs de sur le plan social, tout en mettant en  garde contre les menaces qui pèsent sur le pays face aux derniers développements sur la scène nationale. 

Les formations politiques du Parti des travailleurs, du Courant populaire, du mouvement Echaab et du Courant démocrate en Tunisie ont observé un organisé un mouvement de protestation à Gafsa, avec la participation de la LTDH pour dénoncer la dégradation de la situation économique et sociale du pays, neuf ans après le déclenchement de la révolution.

Dans ce contexte, le parti Tahya Tounes, a indiqué que l' »intérêt du pays, la lutte contre le terrorisme, la corruption et lancement des grandes réformes, ne peuvent être réalisés qu’à la faveur d’une unité nationale solide entre les différents courants politiques, qui doivent « privilégier l’intérêt supérieur du pays, bannir les différends et à s’accorder sur un programme permettant de surmonter les difficultés économiques et sociales ».

Cependant, le Parti des travailleurs, qui a mis en garde contre les menaces qui pèsent sur le pays, a évalué « négatifs », les résultats obtenus durant les neuf années, à l’exception des acquis en matière des libertés fondamentales, qui « sont d’ores et déjà définis ».


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Le parti a, à la même occasion, exhorté les Tunisiens à continuer à « militer pour exiger la concrétisation des objectifs de la révolution en termes de travail, de liberté et de dignité nationale, des objectifs… ».

De son côté, le parti Courant populaire a estimé que la situation dans le pays, a atteint un stade alarmant faisant du projet de la révolution « une simple façade vide de tout sens social », appelant à poursuivre la lutte pour exiger des changements sociaux profonds.

Pour le parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), « le peuple tunisien, souffre des politiques d’inégalités sociales et de corruption et continue sa lutte avec les forces contre-révolutionnaires au pouvoir depuis 2011, qui n’ont fait que reproduire l’ancien système et protéger les intérêts minoritaires des familles influentes dans l’Etat s’appuyant sur des axes étrangers ».

Pour sa part, Qalb Tounes qui dispose de 38 députés au Parlement, veut un gouvernement de « salut national » qui répond aux attentes des Tunisiens sans exclusion et qui privilégie l’intérêt national ».

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