Transport maritime: GATMA compte acquérir six navires pour le transport des céréales

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Transport maritime: GATMA compte acquérir six navires pour le transport des céréales

ALGER – Le Groupe algérien de transport maritime (GATMA) compte acquérir six navires pour le transport des céréales afin d’accroitre sa part en cette matière contrôlée par des sociétés étrangères, a indiqué, mardi le président directeur général du Groupe, Smain Larbi Ghomri lors de son audition par la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Le Pdg de GATMA a évoqué, lors de cette séance, « l’acquisition de six navires pour le transport des céréales avec l’élaboration d’un projet pour acquérir des porte-conteneurs en vue de se lancer dans la forte compétition imposée par les sociétés étrangères », lit-on dans un communiqué de l’APN.

Le Groupe GATMA avait tracé un objectif pour atteindre 25 % dans le domaine du transport des céréales d’ici à 2025, mais il n’a réalisé qu’à un taux oscillant entre 4 et 5 % en raison du monopole sur ce marché, a rappelé le Pdg.

En 2014, le groupe a procédé au renouvellement de sa flotte à travers un budget affecté par l’Etat pour acquérir 25 navires. A ce jour, « 10 navires ont été acquis et un seul pour le transport des voyageurs, ce qui a permis de renouveler toute la flotte de la compagnie de navigation maritime », ajoute la même source.

Selon M. Ghomri, toutes ces réalisations entrent dans le cadre de l’octroi à la flotte algérienne l’opportunité pour qu’elle soit un transporteur maritime pour près de 25 % des exportations et des importations hors hydrocarbures, ainsi que des campagnes publicitaires pour mettre en évidence les avantages et les services proposés par les sociétés algériennes dans le domaine du transport maritime.


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Concernant la situation financière des sociétés du Groupe, le Pdg de GATMA a souligné qu’elle est affectée depuis 2016 à cause de la réduction de l’importation et de la pandémie de la COVID-19, à l’origine « du recul du chiffre d’affaires de près de 50 % ».

Le Pdg a soulevé la question du manque de la main d’oeuvre qualifiée à une limite qui a incité à faire appel aux retraités, indiquant que les exigences du marché pour la main d’oeuvre maritime spécialisée « sont conséquentes », compte tenu du manque de la formation au regard de l’existence d’une seule école pour la formation dans ce domaine à savoir celle de Bou Ismail à Tipaza d’une capacité d’accueil de 60 étudiants/an.

Ce problème s’est accentuée après que d’autres sociétés ont attiré plusieurs cadres pour des avantages meilleurs, a poursuivi le même responsable qui a mis en avant « l’impératif de renforcer les capacités de formation et d’ouvrir de nouvelles écoles spécialisées ».

Le GATMA a été créé en 2016 après restructuration des holdings relevant du secteur du transport maritime, et qui ont été fusionnés dans une seule société chargée de la gestion du transport maritime, de la maintenance et de l’industrie maritime et des services.

Le groupe en question comprend six sociétés, dont deux spécialisées dans le transport maritime de marchandises et deux autres dans le domaine des services maritimes, en sus d’une (1) société dans le transport des voyageurs et un autre dans la maintenance maritime et la construction de navires.

 

SNTF: 14 Mds Da de déficit jusqu’au mois de septembre

 

Lors de son exposé devant la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Karim Ayache a relevé les dommages causés par la pandémie du coronavirus à la société.

Le Président Directeur général (P-Dg) a fait savoir, dans ce sens, que la SNTF a enregistré un déficit de 14 Mds Da lors des 9 premiers mois de 2020, soulignant que la société continue d’assurer le transport de marchandises selon le programme tracé.

La suspension du transport des voyageurs depuis mars 2020 a accordé plus de temps à la SNTF pour préparer la reprise de l’activité et ce à travers le respect du protocole sanitaire adopté, a-t-il expliqué.

Il a affirmé, par ailleurs, que la société s’attelle à l’élaboration d’un plan stratégique axé sur trois niveaux. Le premier niveau concerne le diagnostic de la situation de la SNTF et les obstacles auxquels elle fait face afin de réaliser ses anciens objectifs, tandis que le deuxième niveau porte sur le choix stratégique et l’orientation devant être adoptée en vue de développer le transport ferroviaire durant deux étapes, à savoir l’étape actuelle (2020-2025) et prochaine (2025-2030).

Quant au 3e niveau, il définit les modalités de mise en œuvre du plan adopté sur le terrain.

Insistant sur l’impératif réexamen de la relation entre la SNTF et l’Etat en ce qui concerne la subvention dans le cadre de la maintenance des infrastructures, le même responsable a relevé les difficultés financières de la SNTF concernant le service de maintenance, ce qui risque d’avoir des incidences négatives sur la circulation des trains, et par conséquent accuser un retard dans les horaires de départ et d’arrivée.


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A ce propos, il a fait état de 250 accidents au niveau des infrastructures d’où l’annulation du lancement de 919 trains depuis 2019, ajoutant que les voyages qui sont arrivés à temps n’ont pas dépassé les 20%.

S’agissant du transport des marchandises, M. Ayache a fait savoir que le futur plan se focalise sur l’opération de se diriger vers le client, citant l’exemple de quelques contrats dont la préparation est en cours avec la compagnie « Tosayli » pour avoir l’exclusivité de transporter sa marchandise au niveau national..

Il a également dévoilé un plan d’action en partenariat avec le groupe de gestion des ports pour l’ouverture de ligne ferroviaire au niveau des ports à commencer par ceux d’Annaba, Skikda, Djen Djen et Oran.

Par ailleurs, le DG a rappelé l’adoption d’un plan visant le développement de transport ferroviaire périurbain dans les grandes villes d’une enveloppe financière de 124 mds da destinée également à l’acquisition de nouveaux wagons, à la promotion du transport des hydrocarbures et à la réalisation d’une deuxième ligne ferroviaire liant l’Est à l’Ouest du pays passant par les hauts plateaux outre l’ouverture de nouvelles lignes vers les wilayas du Sud.

Présidée par Chabane Louaar, président de la Commission des transports et télécommunications, cette séance s’inscrit dans le cadre des rencontres organisées par cette commission pour auditionner les directeurs de certaines institutions vitales en matière de transport en Algérie et ce, dans le cadre des missions législatives et de contrôle de l’APN.       

De son côté M. Louaar a indiqué que l’audition des exposés sur les situations financières et économiques des institutions des transports faisait partie des intérêts de la Commission notamment en cette conjoncture sanitaire.

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