Transition énergétique: objectif 16 000 mégawatts d’énergies renouvelables à l’horizon 2035 - Algérie

Transition énergétique: objectif 16 000 mégawatts d’énergies renouvelables à l’horizon 2035

Transition énergétique: objectif 16 000 mégawatts d'énergies renouvelables à l'horizon 2035

HASSI MESSAOUD (Ouargla) – Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a fait état lundi à Hassi Messaoud d’une stratégie nationale pour une transition énergétique fluide visant à développer et à porter la production des énergies renouvelables à 16 000 mégawatts à l’horizon 2035.

Dans son allocution à l’occasion de la célébration du double anniversaire de nationalisation des hydrocarbures et de création de l’UGTA, M. Djerad a affirmé que cette stratégie, qui vise la production de 4 000 mégawatts à l’horizon 2024 et de 16 000 mégawatts à l’horizon 2035, permettra une économie de près de 240 milliards m3 de gaz naturel outre un développement efficient du tissu des petites et moyennes entreprises (PME), spécialisées dans la fabrication des composantes des énergies renouvelables.

Le Premier ministre a présidé, lundi, à Hassi Messaoud (W.Ouargla) les festivités commémorant le double anniversaire de création de l’UGTA et de nationalisation des hydrocarbures.

M. Djerad a mis en avant, dans ce sens, l’impératif de continuer à encourager l’industrie pétrochimique, en plein essor, en vue de valoriser la production nationale d’hydrocarbures, de répondre à la demande nationale en dérivés pétroliers et de s’orienter vers l’exportation.

« S’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et aller vers les énergies renouvelables n’est plus un choix pour le gouvernement, mais une nécessité impérieuse, vu les fluctuations des cours du pétrole », a-t-il souligné.


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Soulignant que l’Algérie « possède un énorme potentiel en énergie solaire qui lui permet d’être pionnier dans la production de ce type d’énergie propre », M. Djerad a précisé que « c’est là la nouvelle orientation économique adoptée pour sortir de la dépendance absolue à la rente pétrolière ».

En matière de renouveau économique, le Premier ministre a mis l’accent sur l’impératif de développer l’agriculture, l’industrie, la pétrochimie, le tourisme et l’économie de la connaissance et tous les secteurs générateurs de richesses, « en tant que seul moyen pour faire face aux défis qui nous sont imposés ».

« Le Gouvernement est résolu à aller de l’avant pour relever ces défis, fort en cela de l’histoire de lutte du peuple algérien, de la mobilisation des travailleurs, du génie des chercheurs et de l’ambition de la jeunesse », a-t-il assuré.

Par ailleurs, M. Djerad a rappelé que la création de l’UGTA et la nationalisation des hydrocarbures étaient deux des plus grandes haltes de l’histoire moderne du pays et un exemple avant-gardiste en matière de consolidation des acquis de la souveraineté nationale, qui doivent être renforcés par d’autres acquis pour passer de l’utilisation figée de cette richesse à son exploitation dans la relance d’une industrie et d’une économie créatrices de richesses.

« Nous devons mobiliser nos efforts pour permettre à notre pays d’accéder à une nouvelle étape en dépit des conjonctures interne et externe difficiles », a-t-il ajouté, estimant que « les fortes aspirations au changement, à la démocratie, à la justice sociale et à l’édification d’un Etat de droit, exprimées par le peuple le 22 février 2019, constituent également « une autre halte historique dans le processus de l’édification de l’Algérie nouvelle ».

 

La jeunesse, l’économie de la connaissance et la valeur du travail: des ressources inexploitées

 

Cette étape, a-t-il ajouté, vise « la construction de l’Etat de droit, le renforcement des libertés individuelles et collectives et la démocratie participative et la gestion transparente des institutions de l’Etat, qui seront consacrés par la nouvelle Constitution, outre la diversification de l’économie du pays pour la rendre compétitive à travers l’exploitation optimale de toutes les capacités de développement disponibles génératrices de richesses et d’emplois ».

A cet égard, le Premier ministre a affirmé que les capacités et les moyens dont dispose l’Algérie lui permettent de devenir un pays émergent en un laps de temps court, à condition que les uns et les autres fassent preuve de bonne volonté et conjuguent leurs efforts.

« Nous sommes tenus d’exploiter d’autres ressources inexploitées à ce jour », notamment la jeunesse, l’économie de la connaissance, la transition numérique et la valeur du travail, a soutenu M. Djerad, insistant sur l’impératif d’encourager les jeunes à appréhender l’avenir avec confiance sous l’angle de la créativité, de l’innovation, de la compétitivité et de l’aspiration à l’excellence, tout en s’inspirant de la génération de Novembre qui a accompli pleinement son devoir pour la libération du pays du joug colonial et le recouvrement de sa souveraineté sur ses ressources naturelles.

Mettant en avant l’importance de l’économie de la connaissance et de la transition numérique en tant que critères à l’aune desquels se mesurent la puissance et l’influence des Etats, le Premier ministre a souligné que la compétitivité de l’économie fondée sur la connaissance, l’innovation et les technologiques numériques ne laisse pas de place à « ceux qui sont à la traîne » dans ce nouveau monde.

Selon lui, l’Algérie recèle suffisamment de ressources pour accélérer le développement et assurer une intégration réussie dans l’économie mondiale.

De plus, M. Djerad a appelé à s’unir autour des nobles principes qui font du travail une valeur civilisationnelle et morale dont il faut respecter les exigences tout en se convaincant de la nécessité de rattraper le temps perdu pour l’édification d’un Etat fort.


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Pour M. Djerad, le développement perd sa finalité s’il ne contribue pas à l’amélioration des conditions de la vie des citoyens sur tout le territoire national.

Evoquant la protection du pouvoir d’achat, M. Dejrad a rappelé les mesures décidées par le Président de la République que le Gouvernement s’attèlent à mettre en œuvre,  à savoir l’exonération totale des faibles salaires, la révision du SMIG, la régulation du marché, la protection du consommateur de la spéculation et la subvention des produit à large consommation, qui ne connaitront aucune augmentation.

Dans ce contexte, M. Djerad a appelé les travailleurs et les pouvoirs publics à œuvrer « côte à côte » pour le maintien du système national de protection social des salariés et des retraités, confrontée à une grave crise financière, à travers des solutions innovantes à même de garantir sa pérennité et son adaptation aux nouvelles donnes du marché de travail et de l’économie.

Plaidant, par ailleurs, pour le traitement de toutes les questions liées au monde du travail dans le cadre du dialogue, il a souligné que c’est là la voie optimale pour trouver des solutions aux préoccupations soulevées, afin de réunir un climat favorable et adéquat à la concrétisation des objectifs du développement socio-économique.

A la fin de son allocution, le Premier ministre a tenu à saluer avec déférence l’ensemble des Algériennes et Algériens qui ont permis au pays de surmonter toutes les difficultés et les crises qui ont failli saper les fondements de l’Etat nationale et ses acquis, notamment le recouvrement de la souveraineté sur les richesses nationales.

Le Premier ministre a appelé à veiller fermement au renforcement de l’unité nationale face aux défis actuels et futurs, dans le but de bâtir une Algérie nouvelle, conformément à la voie tracée par Président de la République pour garantir une vie décente à tous les citoyens et préserver les droits des travailleurs et des retraités.

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