Transition énergétique : nécessité de modèles prospectifs pour un mix énergétique durable

ALGER- La mise en œuvre de modèles énergétiques prospectifs, notamment avec l’appui de l’intelligence artificielle, doit permettre de réaliser une transition durable et fiable basée sur les ressources nationales disponibles, a estimé mercredi à Alger l’expert en énergies renouvelables (ENR), Dr. Bouziane Mahmah.

Lors d’une conférence organisée par l’Ecole nationale supérieure de Kouba (Alger), l’expert a plaidé en faveur de modèles énergétiques prospectifs permettant de modéliser les besoins et le type de ressources disponibles sur le moyen et long terme dans le cadre d’une transition énergétique réussie.

« Il faut réaliser une transition énergétique étudiée dans ses détails les plus précis, tenant compte des ressources disponibles et des intérêts majeurs du pays », a-t-il affirmé, soulignant l’intérêt de banques de données fiables sur l’énergie pour une meilleure visibilité.

Evoquant le potentiel de l’Algérie en termes de transition énergétique, M. Mahmah a souligné l’importance de la ressource solaire au niveau national, estimant qu’elle est « la ressource la moins impactée par les effets du changement climatique ».

En effet, a-t-il dit, d’autres ressources renouvelables sont directement lésées par les effets du changement climatique.

« La sécheresse a provoqué une importante baisse de production hydroélectrique dans le monde en 2023 », a-t-il indiqué, ajoutant également la « sécheresse du vent », ce qui fait stagner les turbines éoliennes.

Par ailleurs, l’expert a expliqué que la transition énergétique nécessite de plus en plus de ressources minières afin de produire les composants et les équipements liés aux ENR.

En outre, M. Mahmah a indiqué que l’intelligence artificielle peut aider à créer des modèles technologiques permettant d’absorber le CO2 émis afin de rendre ce gaz renouvelable et éviter d’éventuelles taxes émises par des marchés étrangers sur certaines productions émettrices de carbone.

« Le problème n’est pas les énergies fossiles mais plutôt les rejets de gaz à effet de serre », a-t-il expliqué, ajoutant que des recherches à travers le monde visent à élaborer des solutions pour capter les gaz à effet de serre pour les retirer de l’atmosphère.

 

 

 

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