Tomate industrielle: des mesures incitatives au profit des opérateurs de la filière

Tomate industrielle: des mesures incitatives au profit des opérateurs de la filière - Algérie
Tomate industrielle: des mesures incitatives au profit des opérateurs de la filière

ALGER – Le ministère de l’Agriculture et du développement rural est prêt à accompagner et à soutenir les opérations d’exportation de la tomate industrielle, à travers notamment des mesures incitatives et des primes, a indiqué jeudi à Alger le directeur de la régulation et du développement des productions agricoles, Mohamed Kherroubi.

S’exprimant devant des professionnels du secteur lors d’une rencontre nationale sur la filière tomate, M. Kherroubi a affirmé que le ministère de l’Agriculture est prêt à soutenir et à accompagner les actions d’exportation de la tomate industrielle à travers des primes à l’export qui seront octroyées aux opérateurs versés dans cette activité.         

Faisant état d’une récolte abondante enregistrée ces dernières années, grâce aux efforts déployés par les différents intervenants, M. Kheroubi a appelé les professionnels de la filière à mieux s’organiser dans le cadre de coopératives agricoles et à saisir les opportunités offertes à travers l’exportation pour assurer une « débouchée » sur le marché international au surplus de la production nationale.

« Il faudrait réfléchir à une meilleure organisation de cette filière, à travers la mise en place de coopératives agricoles qui puissent défendre les intérêts de la profession de manière à s’inscrire dans les objectifs tracés par le ministère de l’Agriculture. Un programme d’accompagnement comprenant des incitations et des primes à l’exportation sera mis en place prochainement », a annoncé M. Kherroubi lors de cette rencontre abritée par l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV).

L’intervenant a évoqué, également, des financements et des crédits qui seront accordés aux opérateurs qui relèveront le « défi » d’exportation de la tomate industrielle, précisant que le soutien en question comprend des facilités pour l’acquisition du système goutte-à-goutte afin d’améliorer les surfaces irriguées.

Toujours dans le cadre de ce dispositif, le même responsable a ajouté que le Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) relevant du ministère du Commerce sera aussi sollicité pour couvrir les frais notamment du transport.


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S’appuyant sur le bilan de production et de transformation réalisé durant la campagne 2018-2019, M. Kherroubi a fait état d’une quantité de 141 tonnes de double concentré de tomate qui avait été exportée en 2019, contre 40 tonnes seulement en 2018.

Partant de ce constat, le directeur du développement des productions agricoles a appelé les professionnels de la filière à tracer des programmes annuels d’exportation, estimant qu’il existe de « larges » possibilités de satisfaire les besoins exprimés notamment par les marchés libyen et saoudien.   

« La campagne 2018-2019 s’est caractérisée par un bon niveau de productivité ayant donné une production permettant ainsi une forte disponibilité pour la transformation », a-t-il, en outre, appuyé.

Selon le bilan présenté en cette occasion, il en ressort un volume total de la production en tomates industrielles fraiches de 16.503.498 de quintaux , en hausse de 7 % par rapport à la campagne écoulée (15.406.655 q), dont plus de 8 millions de quintaux ont été transformées (8.252.465 q), soit 50 % de la production totale.

Quant au rendement moyen réalisé, il est de 666 quintaux par hectare (q/h), en augmentation de 2 % par rapport à l’année écoulée (650,4%), tandis que la surface dédiée à cette culture a atteint 24.820 hectares en augmentation de 5 % par rapport à la précédente campagne (23.689 ha).


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Lors des débats, les participants ont soulevé, néanmoins, plusieurs préoccupations portant essentiellement sur les retards dans le paiement des subventions accordées par l’Etat à cette filière à travers les unités de conserveries et la nouvelle condition de commercialisation (facturation) exigée par le ministère du Commerce aux exploitants.     

D’autres intervenants ont évoqué la question de la mécanisation, de la régulation de importation des plants et engrais, alors que d’autres ont focalisé sur le manque de financement des investissements. A ce propos, le responsable du ministère s’est engagé à transmettre les doléances soulevées aux autorités concernés, réitérant la volonté des pouvoirs publics à encourager cette filière qualifiée de « stratégique  » dans le cadre de la politique de diversification des exportations du pays.

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