Tlemcen: la bataille de Fellaoucene, l’un des combats héroïques de la Guerre de libération

TLEMCEN – La bataille de Fellaoucene, qui a eu lieu en 1957 dans la wilaya de Tlemcen reste une épopée héroïque menée par des moudjahidine de l’Armée de libération nationale (ALN), qui ont fait subir de lourdes pertes à l’armée coloniale française.

Le Professeur d’histoire à l’université de Tlemcen, Attar Mohammed, a indiqué que la bataille de Fellaoucene, qui s’est déroulée le 20 avril 1957 au djebel Fellaoucene, s’étendant entre les communes de Felaoucene et Nedroma, qui se distingue par son relief accidenté et ses pistes difficiles d’accès, a duré plusieurs jours durant lesquels les moudjahidine de la Wilaya V historique ont infligé au colonisateur des pertes importantes, grâce à leur bravoure et leur habileté.

Il a ajouté que cette bataille, à laquelle 330 moudjahidine ont participé, est considérée comme l’une des batailles majeures durant la Guerre de libération, qui intervenait en réponse à la politique du général Salan, qui a ordonné le ratissage des zones montagneuses de la wilaya V et l’élimination des moudjahidine.

Les moudjahidine, qui disposaient d’armes simples, ont pu résister à 30.000 soldats français appuyés par des armes lourdes, 30 avions, 12 hélicoptères et autres, a souligné le même intervenant.

Pour sa part, le directeur de wilaya des moudjahidine et des ayants droit, Aïssa Mansouri, a souligné à l’APS que les dirigeants de l’ALN avaient prédit une attaque de l’ennemi, après la série d’opérations qu’ils ont menées contre l’armée française, lui infligeant des pertes importantes.

De nombreux moudjahidine se sont rassemblés en trois bataillons menés par Ouchene Moulay Ali dans la région d’El Manchar, aux environs de la commune de Fellaoucene, pour observer les mouvements de l’armée coloniale.

Grâce à leur connaissance du terrain de la région, les moudjahidine ont attiré les forces de l’armée française dans une zone éloignée de la forêt avec des terres agricoles, avant de lancer l’attaque, qui a causé des pertes importantes à l’armée coloniale française.         

Celle-ci a fait appel à son armée de l’air pour bombarder l’endroit, suivi d’une opération de parachutage pour assiéger les moudjahidine, et le rythme des combats a commencé à changer au fil du temps, se poursuivant jusqu’à la fin de la nuit, selon la même source.

Mansouri a souligné que cette bataille a enregistré, selon les témoignages de certains moudjahidine, des pertes importantes dans les rangs de l’armée coloniale française, où entre 500 et 700 soldats ont été tués et plus de 400 autres blessés, en plus de l’abattage d’un avion et d’un hélicoptère.

Une centaine de moudjahidine sont tombés au champ d’honneur, durant cette bataille, et plus de 60 autres ont été blessés.

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