Timimoun: Abdeldjabbar Moumni, un artiste au service du patrimoine local

Timimoun: Abdeldjabbar Moumni, un artiste au service du patrimoine local

TIMIMOUN – Abdeldjabbar Moumni, un artiste plasticien de la wilaya de Timimoun, œuvre à mettre en valeur au travers de ses toiles le riche et divers patrimoine culturel et historique dont regorge l’Oasis rouge et les autres régions sahariennes.

Maniant le pinceau avec dextérité, l’artiste Moumni entend, par ses œuvres, mettre en scène la valeur culturelle et touristique des différents espaces et paysages naturels sahariens et reproduire avec délicatesse les us et coutumes du tout Touat Gourara qui font la fierté de la wilaya de Timimoun.

Né le 2 février 1995 dans la commune de Sali (wilaya d’Adrar), le jeune artiste plasticien, promu de l’Ecole des beaux arts de la wilaya de Mostaganem, s’est attelé, depuis plus de 13 ans, doué d’un don artistique raffiné, à reproduire des facettes du patrimoine culturel saharien sur plus de 100 réalisations artistiques.

Des fresques murales et des tableaux dépeignant des paysages panoramiques de l’Oasis Rouge, des vieux Ksour, des palmeraies verdoyantes, au côté de toiles mettant en valeur les us et coutumes de la population locale, dont des effets vestimentaires traditionnels, représentés par un chèche, une

Gandoura, El-haïk et Tisseghness, sont les thèmes dominants des œuvres de Abdeldjabbar Moumni.

D’autres volets culturel et lyrique marquant la vie bédouine ont également été reproduits sur tableaux par l’artiste-peintre, dont les instruments de musique saharienne, le luth, le tambour et d’autres équipements faisant partie du legs culturel ancestral de l’Oasis rouge.

Son travail lui valut la participation à moult manifestations nationales et internationales, dont les expositions internationales des arts plastiques en Turquie, en Tunisie et d’autres rencontres régionales qui lui ont permis d’étaler ses œuvres artistiques, à l’instar de ses tableaux représentant la stèle érigée à l’entrée de la ville de Timimoun, ou encore la ruelle « Bamama » menant au vieux Ksar de Beb-Allah, dans la commune de Sali.

Selon l’artiste Moumni, les œuvres interprètent en images l’histoire et la vie de la communauté saharienne, recomposent les caractéristiques architecturales du vieil urbanisme saharien, à l’image de la foggara de Ksar Tebbou, (commune de Cherouine), reproduisant le génie du partage de l’eau au profit des palmeraies.

Cette propension artistique pour la nature et les paysages ne peuvent occulter ses efforts fournis pour la valorisation des édifices et lieux de culte en reconstituant brillamment la mosquée Djamâa « cheikh Ahmed Bey Belâalem » de la ville d’Aoulef, centre ancestral de rayonnement religieux et une des grandes écoles coraniques de la wilaya d’Adrar, accueillant annuellement des centaines de disciples et apprenants du saint Coran et sciences islamiques.

 

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