Les éléments de la brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) d’Ain Zeroug relevant de la sûreté de wilaya de Tébessa ont saisi 224.000 comprimés et 1.300 flacons de substances classées hallucinogènes, a-t-on appris vendredi, auprès des services de ce corps constitué.
L’affaire a débuté par l’ouverture d’une enquête sur la possession, la vente, l’achat et le stockage illicites de médicaments classés comme substances hallucinogènes par des professionnels de la santé dans le cadre d’un groupe criminel organisé, a précisé la même source relevant que les investigations se sont soldées par la saisie de 224.000 comprimés et 1.300 flacons de médicaments psychotropes.
Selon la même source, l’affaire a démarré suite à l’arrestation de deux personnes âgées de 30 et 31 ans avec en leur possession 24 ordonnances médicales contenant des médicaments classés comme substances psychotropes portant la griffe de médecins généralistes et spécialistes exerçant dans un établissement public hospitalier d’une commune de la wilaya de Tébessa.
Ces ordonnances médicales ne portaient pas de cachet de cet établissement, a-t-on noté.
Les médecins généralistes et spécialistes entendus par les enquêteurs de la même brigade dans le cadre de cette affaire, ont affirmé qu’ils n’ont pas prescrit ces ordonnances médicales et les patients dont les noms figurent sur ces mêmes ordonnances ont souligné qu’ils n’ont reçu aucun traitement médical dans ce même établissement, a-t-on encore détaillé.
Après extension de la compétence des enquêteurs, et en coordination avec la Direction locale de la santé et de la population, il a été procédé à la saisie, depuis la pharmacie de l’hôpital, de pas moins de 9.400 boîtes représentant 120 médicaments de différents noms commerciaux, classés comme substances hallucinogènes et totalisant 224.000 comprimés et 1.300 flacons, a-t-on encore détaillé.
Après la finalisation des procédures nécessaires, les sept (7) personnes impliquées dans l’affaire dont cinq (5) sont pensionnaires d’un établissement pénitentiaire pour leur implication dans une affaire similaire antérieure et deux autres travaillant dans l’établissement hospitalier cité dans l’enquête ont été présentées devant les instances judiciaires pour « présentation d’ordonnances médicales fictives contenant des médicaments catégorisés substances psychotropes », « possession, offre, achat et vente de médicaments de la classe psychotropes, usurpation d’identité, abus de confiance, abus d’influence, et non déclaration auprès de la sécurité sociale ».
Les deux mis en cause, employés à l’établissement hospitalier ont été placés sous contrôle judiciaire, a conclu la même source.
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