Lors de son entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux, le président Tebboune a précisé que les augmentations fiscales contenues dans le LFC 2020, notamment celles relatives aux prix du carburant, dont l’impact est insignifiant, ont été accompagnées de décisions visant à soutenir le pouvoir d’achat du citoyen.
Il a cité, dans ce sens, la réévaluation du SMIG à 20.000 DA et l’exonération des salaires équivalents ou inférieurs à 30.000 DA de l’IRG, ce qui induit, a-t-il expliqué « une augmentation mensuelle de 20 à 25% « .
Mettant en garde contre les tentatives de semer le trouble et l’anarchie par l’exploitation de certaines tribunes médiatiques et les réseaux sociaux, le président Tebboune a relevé haut niveau de maturité et de conscience des citoyens face à ces plans subversifs.
« Force est de constater que l’Algérie fait l’objet d’un acharnement extérieur visant sa déstabilisation », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : « il n’est ni logique ni acceptable qu’une chaîne étrangère, accréditée en Algérie, se déplace dans des stations-service pour interviewer les citoyens sur les récentes augmentations des prix des carburants, d’une manière qui révèle que le but est clairement d’attiser la colère et le mécontentement ».
« Au vu des rapports qui me parviennent, et que je suis attentivement, je peux affirmer que des choses se trament pour attenter à notre stabilité intérieure. Nous avons déjoué leur premier plan, puis le deuxième et nous resterons vigilants contre toutes leurs tentatives désespérées », a-t-il poursuivi.
Concernant les questions du développement, le président de la République a tenu à préciser qu’il avait commencé à mettre en œuvre ses engagements et qu’il continuera à le faire, ajoutant que c’est là un processus qui demande du temps.
A cette occasion, M. Tebboune a déclaré, à l’adresse du front social, que « les droits seront préservés et pris en charge progressivement ».
Déplorant « des agissements injustifiés » accompagnant certaines revendications sociales, notamment en matière d’emploi et de logement, il a appelé à la patience car le gouvernement actuel n’est en place que depuis cinq mois, dont deux à trois consacrés à la lutte contre la pandémie du Coronavirus.
Il faut donc lui laisser le temps de travailler et chacun aura son droit, a-t-il dit.
A ce propos, le président de la République a réaffirmé que l’Etat accorde un grand intérêt aux questions du développement, essentiellement dans les zones d’ombre, dont le nombre s’élève, a-t-il estimé, à près de 15.000 à travers le territoire national.
Le Gouvernement œuvre pour répondre aux préoccupations des populations, mais les choses pour rattraper le retard accusé ne sont pas aussi faciles que le pensent certains, a-t-il souligné.
Relevant que l’économie nationale continue à fonctionner, en dépit de la situation sanitaire, il a affirmé que l’essentiel, à présent, est d’intensifier davantage les efforts pour sa promotion et sa diversification.
A ce propos, le président de la République a regretté le fait que les acquis réalisés en cette période de pandémie ne soient pas évoqués, citant le saut quantitatif et qualitatif enregistré dans le secteur agricole, « avec un rendement de plus de 25 milliards de dollars alors que les voix alarmistes prévoyaient, au début de la crise du Covid-19, l’effondrement de l’économie et un pays au bord de la famine ».
Concernant le dossier de l’habitat, le président Tebboune a réaffirmé la détermination de l’Etat à apporter son soutien et son aide aussi bien à travers le logement social que les autres formules, notamment pour la classe moyenne, la plus pénalisée durant les dix dernières décennies dans ce domaine.
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