l’Algérie a officiellement signé une déclaration d’adhésion au projet du Corridor Sud de l’hydrogène ce mardi, lors de la première réunion ministérielle des ministres de l’Énergie impliqués dans ce projet, tenue à Rome, en Italie.
Selon un communiqué du ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, cette réunion, à laquelle a participé le ministre Mohamed Arkab, a abouti à la signature d’une déclaration confirmant l’intention des pays concernés de renforcer la coopération à travers un groupe de travail commun composé de cinq parties, pour développer le projet du Corridor Sud de l’hydrogène (SoutH2 Corridor).
Cette déclaration souligne l’importance de l’Algérie et de la Tunisie dans la production d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert, tout en mettant en avant la nécessité de renforcer la sécurité énergétique entre la région et l’Union européenne afin de soutenir une croissance verte.
Elle met également l’accent sur le développement des stations d’hydrogène et des infrastructures associées, ainsi que sur l’accélération de la transition énergétique durable en conformité avec les objectifs climatiques mondiaux.
Parmi les priorités figurent l’attraction des investissements en Algérie et en Tunisie pour soutenir le marché local, créer des emplois et encourager l’innovation.
L’accord insiste sur l’importance du Corridor Sud de l’hydrogène en tant qu’infrastructure de transport d’hydrogène entre l’Algérie, via la Tunisie, et l’Europe, tout en soulignant la nécessité de renforcer les capacités, développer les compétences nécessaires, identifier les besoins financiers et mettre en place des mécanismes de réduction des risques.
Les parties s’engagent également à coordonner leurs politiques et à échanger leurs expertises pour garantir une mise en œuvre efficace du projet, avec un suivi régulier assuré par un groupe de travail conjoint se réunissant tous les six mois.
Dans son allocution, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à développer l’industrie de l’hydrogène vert, grâce à sa position géographique stratégique, ses ressources abondantes en énergie solaire et éolienne, et ses infrastructures énergétiques avancées.
Il a également souligné que l’Algérie aspire à devenir un hub régional pour la production et l’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe, contribuant ainsi à la diversification des sources d’énergie et à la réduction des émissions de carbone.
Le ministre a par ailleurs décrit le projet comme une opportunité stratégique pour renforcer l’intégration énergétique entre l’Algérie et l’Europe, avec un accent particulier sur l’établissement d’un cadre juridique et réglementaire adéquat, le développement des capacités humaines et technologiques, ainsi que l’attraction des investissements nécessaires pour accélérer la transition énergétique.
Il a appelé à intensifier la coopération internationale pour faciliter le transfert de technologies et promouvoir les partenariats entre les secteurs public et privé, affirmant que ce projet reflète la vision ambitieuse de l’Algérie en matière de développement durable et de lutte contre les défis climatiques.
Pour rappel, cette réunion ministérielle a également inclus un forum d’affaires auquel ont participé les directeurs généraux de Sonatrach et Sonelgaz, respectivement Rachid Hachichi et Mourad Adjal, réunissant des entreprises des pays concernés pour établir une feuille de route détaillant les étapes futures de la réalisation de ce projet ambitieux.
Les entreprises impliquées incluent Sonatrach, Sonelgaz, l’allemande VNG, l’italienne SNAM, SEA CORRIDOR (partenariat entre ENI et SNAM), et l’autrichienne Verbund Green Hydrogen.
Projet SoutH2 Corridor : Signature à Rome de la Déclaration commune d’intentions politiques