Soudan: le conflit met en péril la production de cultures de base

Soudan: le conflit met en péril la production de cultures de base

KHARTOUM – La guerre en cours au Soudan met en péril la production de cultures de base cette année, menaçant d’enfoncer le pays dans la pauvreté, rapportent lundi des médias.

Des agriculteurs, des experts et des organisations de l’ONU ont signalé des retards dans la plantation de cultures en partie en raison d’un manque de crédit des banques et des prix élevés d’intrants clés tels que les engrais, les semences et le carburant, selon des médias.

Cette situation suggère qu’une « crise de la faim » imminente pourrait être encore pire que ce que l’ONU et les travailleurs humanitaires ont prévu. En mai, les Nations unies ont déclaré qu’elles estimaient que le nombre de personnes souffrant de la faim au Soudan passerait à 19,1 millions en août, contre 16,2 millions avant le conflit qui a débuté en avril.

Les pénuries de produits de base – exacerbées par le pillage d’entrepôts dans des villes comme la capitale Khartoum – aggraveraient encore une crise de la faim qui n’a cessé de s’aggraver ces dernières années.

Cela pourrait également paralyser les moyens de subsistance et priver le Soudan des devises étrangères nécessaires pour importer des produits de base, car les cultures commerciales telles que le sésame et les arachides représentaient 1,6 milliard de dollars de revenus d’exportation en 2022, selon les chiffres de la Banque centrale.

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), près de 65% de la population soudanaise de 49 millions d’habitants est engagée dans le secteur agricole.

Alors que les combats entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), qui ont éclaté le 15 avril, ont déchiré la capitale Khartoum, des banques ont été pillées et ont dû limiter leurs opérations.

Bien que la plupart des zones agricoles du Soudan soient relativement calmes, les chaînes d’approvisionnement centrées sur la capitale ont été largement perturbées. Certains entrepôts d’intrants tels que les engrais, les semences et les pesticides ont été pillés, selon des médias.

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