Sondage APS « Brahim Dahmani »: Abderrahmane Morceli (Athlétisme) se remémore son sacre lors de la première édition en 1977

ALGER – L’ancien demi-fondiste algérien Abderrahmane Morceli s’est remémoré avec beaucoup d’émotion son sacre en tant que meilleur athlète algérien pendant l’année 1977, qui lui avait été décerné par l’APS, à travers son sondage annuel « Brahim Dahmani », qui a été relancé en cette fin d’année 2023, après une trêve de quatre ans.

« C’est du fond du cœur que je remercie l’APS d’avoir relancé ce sondage et je la félicite également pour l’excellente organisation de cette édition 2023, qui a été un franc succès. L’APS peut se targuer d’avoir réussi à relever le défi de relancer cette bonne initiative. J’ai eu la chance d’être le premier lauréat de ce sondage en 1977. Une époque où j’étais champion d’Afrique en titre et quatrième mondial. C’est avec beaucoup d’émotion que je revis l’évènement, 46 ans après, en compagnie d’une nouvelle génération de champions » a-t-il déclaré en marge de la cérémonie de l’édition 2023, tenue jeudi soir, au Centre International des Conférences (CIC). 

Frère ainé de Nouredine Morceli, l’ex-champion du monde et olympique du  1500 mètres, Abderrhamne Morceli a été sacré chez les messieurs, en 1977, alors que chez les dames, c’est Sakina Boutemine (athlétisme) qui avait été choisie comme meilleure athlète féminine cette année-là.

« Honorer les athlètes algériens dans ce genre de cérémonies devrait les encourager à travailler plus, et à fournir plus d’efforts pour se retrouver sous les feux de la rampe. C’est donc une très bonne chose que d’avoir relancé cette charmante initiative et c’est tout à l’honneur de l’APS » a-t-il ajouté.

 

L’argent et la technologie font partie intégrante du sport moderne

 

Abderrahmane Morceli a considéré que l’apport financier occupe une importance capitale dans le sport moderne, d’où la nécessité de mettre plus de moyens à la disposition des sportifs algériens, particulièrement les athlètes d’élite, qui s’apprêtent à disputer d’importantes compétitions internationales, comme les Jeux olympiques.  

« Les olympiades parisiennes approchent à grands pas et les chances d’y récolter des médailles s’amenuisent de plus en plus, car en plus des importants moyens financiers dont disposent certaines nations, la technologie et les moyens scientifiques risquent eux aussi de faire une grande différence » a-t-il souligné.

A titre d’exemple, Morceli a cité la Norvège et de la Grande Bretagne, qui grâce à la science arrivent aujourd’hui à concurrencer des pays comme l’Algérie, le Kenya, la Tanzanie et l’Ethiopie sur le 1500 mètres et le 5000 mètres, alors que jusqu’à un passé récent, ces derniers pays étaient considérés comme les maîtres incontestés du demi-fond.

« J’espère aussi que nos athlètes bénéficieront d’un bon encadrement technique, car selon moi, cet aspect est tout aussi important que les moyens financier. A ce propos, je pense que le recours au sponsoring est devenu une fatalité, c’est la seule solution à même de garantir aux athlètes un financement stable et régulier sur le long terme » a-t-il préconisé.

Abderrahmane Morceli a été très déçu, en effet, par la participation algérienne aux JO de 2021 à Tokyo, et qui selon lui « a été catastrophique ». Ainsi, pour éviter de revivre le même scénario en 2024 à Paris, il a préconisé de mettre les différents moyens suscités à disposition des athlètes, pour les aider à changer la donne.

Pour rappel, l’édition 2023 du sondage APS « Brahim Dahmani » a vu le scare du demi-fondiste Slimane Moula chez les messieurs, et de la jeune gymnaste Kaylia Nemour chez les dames, alors que la cycliste Nesrine Houili l’a emporté chez les espoirs de moins de 23 ans.

Enfin, en handisport, la victoire est revenue à Brahim Guendouz (para-kayak) et Nassima Saifi (para-athlétisme) chez les dames.

 

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