Sonatrach saisira toutes les opportunités pour valoriser les réserves gazières du pays

M. Hachichi a affirmé, dans un entretien à l’APS, que Sonatrach allait probablement « explorer de nouveaux marchés émergents où la demande de gaz naturel est en croissance, afin de compenser d’éventuelles pertes sur les marchés traditionnels et réagir aux contraintes de financements des projets d’investissements gaziers imposées par des pays industrialisés qui veulent favoriser le passage vers les énergies renouvelables (ENR) ».

Cependant, le gaz est appelé à jouer un « rôle clé » dans la transition vers d’autres énergies d’ici 2050″, a-t-il assuré, en faisant observer que toutes les prévisions des institutions et bureaux d’études internationaux convergeaient sur une augmentation de la consommation mondiale en gaz de 1 à 2% par an, ramenant la consommation mondiale de gaz à 5000 milliards de m3 à l’horizon 2050.

Selon lui, les énergies renouvelables couvrent actuellement près de 7% de la consommation mondiale d’énergie primaire et que ces énergies, sous leurs différentes formes, sont les alliés incontournables du gaz naturel dans le mix énergétique.

Il a tout de même souligné que l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique en Algérie représentait « un réel levier d’action sur le plan environnemental ».

Pétrochimie: trois importants complexes en cours de réalisation

Par ailleurs, M. Hachichi est revenu sur les progrès réalisés par la compagnie dans le domaine de la pétrochimie, en rappelant que Sonatrach n’importait plus de carburants depuis 2020 et qu’elle ambitionnait même à exporter à moyen terme.

Evoquant les projets en cours dans le domaine de la pétrochimie, il a notamment cité le projet en phase de construction du MTBE (Méthyl Tert-Butyl Ether) à Arzew, pour la valorisation des matières premières méthanol et butane avec production attendue de 200 KTA du MTBE utilisé comme additif pour la fabrication de l’essence sans plomb.

Le deuxième projet en phase de construction est celui dit STEP (Production de polymères PDH-PP) d’Arzew visant la valorisation de la matière première propane en vue de produire le polypropylène, actuellement importé, avec une capacité de production de 500 KTA et qui entrera en exploitation courant de 1er semestre 2027, a-t-il fait savoir ajoutant que ce complexe allait « satisfaire totalement la consommation nationale et que l’excédent sera exporté ».

Le troisième projet LAB (linéaire alkyl benzène) prévu à Skikda est actuellement en phase de signature de contrat et vise la valorisation des matières premières kérosène et benzène issus de la raffinerie de Skikda RA1K, pour une production de 100 KTA de LAB, utilisé comme matière première pour la fabrication des détergents. Ce complexe sera en exploitation courant du 2ème semestre 2027 et permettra de satisfaire la consommation nationale et dégager aussi de l’excédent à l’exportation.

Parmi les autres projets en phase de maturation, M. Hachichi a cité le projet de réalisation d’un complexe de vapocraquage du naphta à la zone industrielle de Skikda, dans le cadre d’un éventuel partenariat. Ce projet vise, selon lui, à la valorisation des matières premières Naphta et Ethane avec une production devant répondre aux besoins du complexe pétrochimique CP2K en éthylène et dérivés actuellement importés.