ALGER – Le court-métrage « Laalem » (Le drapeau) du réalisateur Ahmed Agoune projeté, samedi à la Cinémathèque d’Alger, met en avant la valeur symbolique de l’emblème national chez les Algériens durant la guerre de libération nationale et raconte comment ils défiaient le colonisateur français en le brandissant haut et fièrement.
Produit dans le cadre du programme spécial du soixantenaire de l’indépendance sous la supervision du ministère de la Culture et des Arts, le film retrace en 20 minutes l’histoire de deux enfants algériens, Omar et Said, imbus de patriotisme.
Les deux personnages qui vivent dans un village montagnard essayent, à leur manière, de défendre les symboles du pays et d’afficher leur appartenance à la Révolution à travers la préservation de la symbolique de l’emblème national en le brandissant à la place du drapeau français imposé par les forces de l’occupation.
Le film commence sur fond de gros plan sur le visage de Leila (la comédienne Ilyane Aireche) la maman d’Omar (Mehdi Boucherbal) qui se réveille un jour sur le bruit des avions bombardant un des maquis des moudjahidine pas loin de son village. Omar est un élève brillant dans une école coloniale mais qui au fond de lui, rejette les cours dispensés par son instituteur français (Kamel Meksar).
Le film retrace également la vie de Said (Amar Guermoud), un autre enfant fidèle à son pays. Said le petit berger passe ses journées dans la forêt entrain de surveiller les mouvements de l’armée française afin d’alerter les moudjahidine.
Les deux copains Said et Omar rêvent d’une école algérienne différente où ils pourraient s’exprimer librement sous le ciel de l’indépendance.
Le court métrage de Ahmed Agoune est marqué par des connotations symboliques traduisant le rêve des enfants algériens de brandir l’emblème national face au colonisateur…un grand exploit.
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