SILA 24 : les écrits de la nouvelle génération, intéressants, mais peu consultés

SILA 24 : les écrits de la nouvelle génération, intéressants, mais peu consultés - Algérie
SILA 24 : les écrits de la nouvelle génération, intéressants, mais peu consultés

ALGER- L’académicien et écrivain-critique, Makhlouf Ameur a affirmé, mardi à Alger, que les écrits de la nouvelle génération sont « intéressants » mais « ne font pas l’objet de critiques ».

Intervenant lors d’une rencontre organisée en marge du Salon international du Livre d’Alger SILA 24, M. Ameur a estimé que ces jeunes auteurs (génération des années 90) « n’ont pas appris l’écriture littéraire à partir d’un système éducatif officiel », mais donnent libre cours à leurs plumes « en comptant sur l’auto-motivation et en fomentant leur imagination ».

Menant une étude sur quelque 60 écrits de 51 auteurs qui continuent à être dans l’ombre, l’écrivain a précisé que la nouvelle production littéraire « n’a pas connu une sérieuse vague de critiques », du fait de la prédilection de la majorité des écrivains-critiques, en quête de la facilité, pour les auteurs connus, sachant que le véritable plaisir réside dans la découverte de l’incognito.

L’auteur de « le roman algérien à l’aube du millénaire » a fait savoir que la génération des auteurs d’aujourd’hui s’intéressent plutôt à des questions aussi bien réalistes que philosophiques suivant de nouvelles techniques, ils ont tourné le dos aux écrits traditionnels inspirés de la Révolution. Un genre qui a caractérisé les années 70.


Lire aussi :SILA-2019 : lecteur cherche livre sportif désespérément


Plus explicite, M. Ameur a énuméré plusieurs raisons derrière « le désintéressement » des jeunes auteurs envers la Guerre, citant notamment, le temps écoulé depuis l’ère coloniale, la forte influence de la décennie noire et le désintérêt affiché face au discours politique officiel qui n’a plus cette force de conviction aujourd’hui.

Sont intervenus également à cette rencontre des académiciens et des écrivains-critiques algériens et marocains qui ont évoqué le lien entre le roman, la critique et la notion du temps.

Au programme du SILA 24, dont les festivités se poursuivront jusqu’au 9 novembre courant, plusieurs rencontres sur les auteurs et l’activité éditoriale.

A lire également

Lire également