ALGER – Des participants à une rencontre en hommage aux poètes martyrs, ont appelé à la valorisation de la poésie de résistance, écrite avant et pendant la Guerre de libération nationale, considérée comme un « héritage littéraire révolutionnaire » qui a marqué l’histoire de l’Algérie.
S’exprimant lors d’une rencontre en hommage aux martyrs de la Révolution de 1954, le poète et critique Ali Melahi, affirme que l’Algérie dispose d’un héritage littéraire « important » qui a exprimé la résistance du peuple algérien à l’occupation française.
Ces textes, a préconisé cet enseignant à l’université d’Alger, doivent être revalorisés et remis au-devant de la scène culturelle nationale, car, a-t-il dit, leurs auteurs ont contribué à « l’écriture d’une période cruciale de l’histoire de l’Algérie ».
Citant Moufdi Zakaria, auteur de l’Hymne national « Qassamen », Mohamed Laid El Khalifa, Rabia Boucahama ou encore Mohamed Echebouki, auteur du célèbre poème « Djazairouna ya bilad el djoudoud » (Notre Algérie, ô la terre des ancêtres), l’universitaire souligne que leurs poèmes ont évoqué par un « verbe tranchant » les souffrances du peuple algérien dont l’existence avait été marginalisée par l’ordre colonial.
Ces poètes, a-t-il appuyé, ont combattu pour la liberté et l’indépendance, en « maniant la plume et les armes », appelant à ce titre à, revaloriser cet « héritage » littéraire et révolutionnaire de « grande valeur historique ».
L’universitaire et critique littéraire Faycel Hassid a, de son coté, évoqué les sacrifices des poètes palestiniens qui ont, « manié la plume et les armes » pour combattre l’occupation sioniste.
La poésie palestinienne, à travers plusieurs générations d’hommes et de femmes poètes, à l’image Abderahim Mahmoud, Salim Ennafar, Hiba Abou Zeid, a été un « acte de résistance » à portée nationale et universelle, a-t-il encore mentionné.
Ibrahim Touqan, Mahmoud Darwish et Samih Al Qasim, entre autres, ont joué un « rôle important » dans la production d’idées à portée politique, à travers des poèmes qui décrivent les souffrances et les violences physiques et symboliques subies par les palestiniens, mais ils expriment également leurs aspirations à la liberté et à l’indépendance, a-t-il souligné.
L’Espace Palestine » abrite des activités culturelles et littéraires liées à la cause palestinienne à travers des rencontres thématiques sur la littérature de résistance et la cause palestinienne dans la poésie algérienne.
Le 27e Sila se poursuit jusqu’au 16 novembre, au Palais des expositions à Alger, avec un programme culturel incluant des activités marquant la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, en plus des rencontres-débats sur de nombreux thèmes liés à la littérature, au patrimoine, à l’histoire et au cinéma.
HCLA présente ses dernières publications au SILA